Evaluation du risque infectieux lors des soins chez les pédicures-podologues, étude exploratoire sur 30 cabinets de la région Centre, juin 2003

Publié le 27 avril 2004
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les pédicures-podologues appartiennent aux professions paramédicales. La durée de la formation est de trois ans et au 1er janvier 2001, 9 059 pédicures-podologues exerçaient en France métropolitaine (source Drees-Adeli). Cet exercice est presque exclusivement libéral. Selon l'article L. 4322-1 du Code de la santé publique, les pédicures-podologues traitent directement les affections épidermiques et unguéales du pied, " à l'exclusion de toute intervention provoquant l'effusion de sang ". Néanmoins, si l'on met à part l'activité de podologie qui consiste à corriger les défauts de la statique du pied, il est fréquent que lors des soins, le pédicure dépasse l'épiderme et fasse saigner son patient. L'acte relève alors du haut risque infectieux et rend nécessaire l'emploi de dispositifs médicaux à usage unique ou, à défaut, la mise en oeuvre d'une stérilisation ou d'une désinfection de haut niveau. Le risque infectieux lors des soins de pédicurie a été documenté au travers de plusieurs études et, notamment, dans l'étude multicentrique cas témoins " Epic " qui fait apparaître les soins de pédicurie ou de manucurie comme un facteur de risque de contamination par le virus de l'hépatite C. Dans le cadre de son programme pluriannuel d'évaluation des sécurités sanitaires, le Service de l'inspection régionale de la santé de la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) de la région Centre a mené une étude exploratoire sur un échantillon de cabinets de pédicurie dans le but d'évaluer le risque infectieux lié à cette activité professionnelle.

Auteur : Tagliante Saracino E, Delion Y, Guyonnet JP
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2004, n°. 18, p. 71-2