Dépistage et traitement des hépatites C par le réseau des microstructures médicales chez les usagers de drogues en Alsace, France, 2006-2007

Publié le 6 octobre 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Alors que le risque de contamination par le virus de l'hépatite C (VHC) est élevé chez les usagers de drogues (UD), le dépistage et le traitement de l'hépatite C chronique sont encore limités dans cette population. L'objectif de la présente étude est d'évaluer l'impact sanitaire du dispositif des microstructures médicales sur le dépistage, le suivi et le traitement des patients présentant une addiction, et qui y sont inscrits. En partenariat avec le Pôle de référence " Hépatites virales " des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, le réseau des microstructures médicales " RMS Alsace " a suivi pendant deux ans 526 UD et 111 patients non à risque. Un dépistage du VHC, réalisé chez 80% des UD, a montré que 39% d'entre eux étaient séropositifs vs 4,5% chez les patients non à risque (p<0,001). Le taux de séropositivité des UD variait avec l'âge : 7% des moins de 30 ans vs 80% des plus de 45 ans étaient infectés. Par ailleurs, la pratique de l'injection était majoritaire chez les plus âgés. Les moins de 30 ans semblaient l'abandonner au profit du sniff. Dans 88% des cas, la sérologie a été complétée par le dosage de l'ARN du VHC. La prise en charge thérapeutique a pu être effectuée chez 43 patients, soit 40% des patients ARN-VHC positif. Ces résultats, plus favorables que ceux rapportés dans la littérature, montrent que le dispositif en réseau des microstructures médicales a un impact sanitaire favorable dans le dépistage, le suivi et le traitement de l'hépatite C chez les patients qui y sont pris en charge. (R.A.)

Auteur : Di Nino F, Imbs JL, Melenotte GH, Réseau RMS, Doffoel M
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 37, p. 400-4