À la fin du mois de septembre 2004, un médecin généraliste du sud-ouest de la France signalait plusieurs cas d'hépatite A survenus depuis le 1er juillet sur plusieurs communes limitrophes, toutes desservies par le même réseau d'eau. Une investigation a été conduite pour confirmer et décrire l'épidémie et générer des hypothèses sur le mode de transmission de la maladie afin de pouvoir mettre en place des mesures de contrôle et de prévention appropriées. Au total, 11 cas d'hépatite A, dont 10 cas certains, ont été recensés entre le 1er juillet et le 31 octobre 2004 sur cinq communes limitrophes. Presque la moitié des cas avaient participé à des fêtes de village. Si tous les cas avaient consommé l'eau du robinet, aucun aliment commun n'avait été identifié. Deux cas travaillaient dans le même commerce d'alimentation qui avait confectionné des plats pour certaines fêtes de village. L'enquête environnementale et les analyses microbiologiques du réseau d'eau n'ont pas montré de défaillance pouvant expliquer une contamination hydrique. Le typage des souches a pu être effectué par le CNR sur 8 sérums qui avaient tous la même souche. L'étude a confirmé l'épisode épidémique et a écarté une contamination des personnes par le réseau d'eau. L'homogénéité des souches et l'allure de la courbe étaient en faveur d'une source de contamination commune et ponctuelle. L'hypothèse d'une transmission du VHA par un préparateur alimentaire contaminé semblait la plus vraisemblable bien que celle-ci n'ait pu être entièrement vérifiée (biais de mémorisation lors de l'enquête alimentaire, absence de typage des souches des préparateurs). Les recommandations principales ont porté sur l'amélioration des bonnes pratiques d'hygiène dans les commerces d'alimentation par les services vétérinaires et plus spécifiquement sur le développement des contrôles sanitaires dans les boulangeries/pâtisseries. (R.A.)
Auteur : Castor C
Année de publication
: 2005
Pages : 27 p.
