Surveillance de l'hépatite A en France au cours des vingts dernières années : les données actuelles ne permettent pas d'estimer le taux d'incidence

Publié le 1 février 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

En Europe, avec l'amélioration des conditions d'hygiène, le taux d'incidence de l'hépatite A a diminué au cours des dernières décennies. Cette baisse est attestée en France par les enquêtes de séroprévalence chez les recrues du service national (50 % en 1978 à 10 % en 1997). Ce changement a entraîné une augmentation du nombre de sujets susceptibles à l'âge adulte, âge où 70 à 80 % des infections sont symptomatiques et souvent plus graves. Depuis 1992, un vaccin contre le VHA, sans effets secondaires notables et ayant un taux de séroconversion supérieur à 95 % après la première injection, confère une protection pendant une durée de 10 à 20 ans. Il est recommandé actuellement pour certains groupes à risque. En France, la déclaration obligatoire des hépatites virales aiguës a été supprimée en 1984. Depuis, des systèmes de surveillance des cas d'hépatite A fournissent des données hétérogènes quant aux informations rassemblées et à leur mode de collecte. L'objectif de cet article est de recenser les systèmes de surveillance de l'hépatite A ayant existé en France depuis 1984 et d'évaluer leur capacité à mesurer le taux d'incidence annuel de l'hépatite A. (R.A.)

Auteur : Couturier E, Delarocque Astagneau E, Vaillant V, Desenclos JC
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2005, n°. 5, p. 17-8