Les diabétiques de type 2 insulino-requérants : contrôle glycémique difficile, complications fréquentes, mais un meilleur suivi. Entred 2007.

Publié le 1 janvier 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

Objectif - Décrire l'état de santé des diabétiques de type 2 insulino-requérant (DT2IR) et leur prise en charge. Patients et méthodes - Pour Entred 2007, un tirage au sort a sélectionné 8 926 adultes diabétiques remboursés d'au moins 3 antidiabétiques au cours des 12 derniers mois. Les consommations médicales étaient disponibles pour tous, un questionnaire patient pour 48 % et médecin pour 28 % ; 92 % (n = 3894) étaient DT2, dont 18 % (n = 716) étaient traités par insuline. Résultats - Les DT2IR étaient en moyenne un peu plus âgés que les DT2 traités par antidiabétiques oraux (ADO) seuls (68 vs 66 ans), mais avaient surtout un diabète plus ancien (17 vs 10 ans, pâge < 0,0001) et diagnostiqué plus jeune (51 vs 55 ans, pâge < 0,0001). Le traitement par insuline était associé à une prévalence de l'obésité plus importante (43 % vs 39 %, pâge = 0,03), à une fréquence d'HbA1c > 8 % plus élevée (35 % vs 11 % pâge < 0,0001) et à des complications plus fréquentes dont angor ou infarctus (27 % vs 15 %, pâge < 0,0001), accident vasculaire cérébral (8 % vs 4 %, pâge = 0,01), traitement ophtalmique par laser (31 % vs 14 %, pâge < 0,0001) et mal perforant plantaire (18 % vs 8 %, pâge < 0,0001). Les DT2IR avaient plus souvent un traitement à visée cardiovasculaire (88 % vs 76 %, pâge < 0,0001) et bénéficiaient plus souvent de 3 dosages d'HbA1c (52 % vs 42 %, pâge < 0,0001), d'un recours au cardiologue libéral (46 % vs 38 %, pâge = 0,0004) et au diabétologue libéral (22 % vs 7 %, pâge < 0,0001) et d'un dosage de l'albuminurie ou protéinurie (34 % vs 26 %, pâge < 0,0001) au cours de l'année. Conclusion - Par rapport aux DT2 sous ADO seuls, la population des DT2IR est âgée, a un diabète plus ancien et est diagnostiquée plus jeune, avec une fréquence de l'obésité extrêmement élevée : l'insulinothérapie correspond de fait à un diabète plus sévère. Malgré un suivi relativement plus attentif le diabète est moins bien équilibré et la fréquence des complications est plus élevée que chez les DT2 traités par ADO seuls. Poster cité dans la revue Diabetes & Metabolism volume 39, supplément 1.

Réunion scientifique de la SFD, de la SFD Paramédical et de l'AJD., Montpellier, 2013/03/26-29

Auteur : Druet C., Eschwege E., Poutignat N., Gautier A., Risse-fleury M., Fagot-campagna A.
Année de publication : 2013
Pages : 1p.