Impact du niveau socio-économique et du pays de naissance sur l'état de santé et le recours aux soins des personnes diabétiques de type 2, Entred 2007.

Publié le 1 janvier 2010
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction - L'impact du niveau socio-économique et du pays de naissance sur l'état de santé et le recours aux soins des personnes diabétiques de type 2 en France métropolitaine a été étudié à partir d'Entred 2007. Matériels et Méthodes - 8 926 adultes ont été tirés au sort dans les bases de l'Assurance maladie et leur consommation médicale a été extraite ; 4 277 personnes (3 894 diabétiques de type 2) ont répondu à un auto-questionnaire ; 2 485 médecins à un questionnaire médical. Résultats - Après ajustement sur sexe, âge, ancienneté du diabète, traitement antidiabétique, les personnes à plus bas revenus étaient moins souvent suivies par un endocrinologue libéral (OR = 0,7) mais plus nombreuses à consulter fréquemment leur médecin généraliste (=12 consultations/an, OR = 2,3) que celles à plus hauts revenus. Elles n'étaient pas plus souvent hospitalisées (OR = 1,0). Elles étaient plus souvent sous ALD (88 %, OR = 1,5). Elles étaient aussi nombreuses à bénéficier d'au moins 3 dosages d'HbA1c (OR = 0,9) mais moins nombreuses à bénéficier d'un dosage de microalbuminurie (OR = 0,7), d'un fond d'oeil (OR = 0,4) ou d'un test au monofilament (OR = 0,7). Elles avaient plus fréquemment déclaré une complication macrovasculaire (OR = 1,4) et podologique (OR = 1,6) et souffraient plus souvent d'une insuffisance rénale chronique (OR = 1,7). Les personnes nées au Maghreb déclaraient plus souvent une complication ophtalmologique que celles nées en France (OR = 1,6) mais moins souvent avoir bénéficié d'un fond d'oeil (OR = 0,7). Des résultats similaires ont été retrouvés avec d'autres marqueurs du niveau socio-économique. Conclusion - Les personnes diabétiques de bas niveau socio-économique bénéficient moins souvent du dépistage des complications, malgré une ALD et un recours au médecin généraliste plus fréquents, ainsi qu'une prévalence plus élevée de ces complications. Toutefois, les plus précaires n'ont probablement pas participé, d'autres ont pu bénéficier de soins non tracés par l'Assurance maladie (consultations hospitalières, centres d'examen de santé...), et le niveau socio-économique peut avoir influencé la déclaration des patients mais pas des médecins.[résumé auteur] Ce poster est cité dans la revue Diabetes & Metabolism supplément 1, volume 36.

Congrès annuel de la Société Francophone du Diabète (SFD)., Lille, 16-19 mars 2010

Auteur : Fosse S., Detournay B., Gautier A., Eschwege E., Paumier A., Fagot-campagna A.
Année de publication : 2010