Que nous a appris la mesure de l'incidence du diabète de l'enfant ?

Publié le 13 novembre 2007
Mis à jour le 6 septembre 2019

Données. En France, l'incidence du diabète de type 1 de l'enfant a été mesurée de 1988 à 1997 dans un registre portant sur 15 % de la population française de moins de 20 ans. Durant cette période, le taux annuel est passé de 7,4/100 000 à 9,5/100 000. Cet accroissement (3,7 % par an) persiste et une étude hospitalière pertinente a chiffré ce taux à 13,5 en 2004 en Aquitaine. En Europe, les taux d'incidence avaient été mesurés au sein d'un réseau de registres similaires et sont apparus très disparates à travers le continent, variant d'un facteur de 1 à 8. Les taux les plus bas se situaient en Roumanie et en Grèce, les plus élevés en Finlande (dernier taux connu = 60/100 000 en 2006) et curieusement en Sardaigne. L'augmentation des taux a été de 3,2 % par an au cours des années 90, et encore plus forte chez les plus jeunes de 0-4 ans (4,8 %). Conséquences. L'augmentation de l'incidence surtout chez les tout-petits pose le problème de leur prise en charge très spécifique et fortement consommatrice en temps du personnel soignant. Causes. L'accroissement rapide et récent de l'incidence suggère le rôle de l'environnement. L'alimentation du nourrisson, les infections à entérovirus ont été évoquées, mais non les vaccinations. Néanmoins aucun facteur isolément n'explique l'augmentation rapide chez les petits enfants. À ce jour, aucune prévention ne s'est montrée fructueuse. (R.A.)

Auteur : Levy Marchal C
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2007, n°. 44-45, p. 374-7