Le diabète de type 2 en France : épidémiologie, évolution de la qualité de la prise en charge, poids social et économique. Entred 2007

Publié le 6 mai 2013
Mis à jour le 6 septembre 2019

En France entre 2001 et 2007, les traitements du diabète de type 2 se sont intensifiés et les choix thérapeutiques se sont améliorés. Toutefois, le contrôle glycémique reste encore insuffisant. La prise en charge du risque cardiovasculaire s'est fortement intensifiée. Statines, antihypertenseurs et antithrombotiques sont beaucoup plus fréquemment prescrits. Pression artérielle et cholestérol-LDL ont en conséquence baissé, quel que soit l'âge. Mais des progrès restent possibles, principalement sur le contrôle de la pression artérielle. L'obésité a encore progressé (41 %) alors que la fréquence des consultations diététiques a diminué. L'insulinothérapie (davantage que l'obésité) détermine le recours à une consultation diététique : la prise en charge diététique survient à un stade trop tardif. D'importantes améliorations de la qualité du suivi médical sont observées. Toutefois, le fond d'oeil et surtout le dosage de l'albuminurie sur échantillon d'urine restent encore trop peu pratiqués et ont peu progressé, ainsi que l'examen podologique. Le recours au diabétologue est peu fréquent (10 %) et est resté stable entre 2001 et 2007. Les attentes des personnes diabétiques en matière d'information sont fortes, notamment autour de l'alimentation. La demande d'éducation est moindre, mais plus importante chez les personnes qui en ont déjà bénéficié. Cette amélioration de la prise en charge contribue à l'augmentation du coût des remboursements des personnes diabétiques traitées. Les conséquences du diabète, plus que la maladie elle-même altèrent la qualité de vie.

Auteur : Druet C, Bourdel Marchasson I, Weill A, Eschwege E, Penfornis A, Fosse S, Fournier C, Chantry M, Attali C, Lecomte P, Simon D, Poutignat N, Gautier A, Risse M, Fagot Campagna A
La Presse médicale, 2013, vol. 42, n°. 5, p. 830-8