Publié le 31 mars 2021

Les études récentes, publiées pendant la période de confinement, montrant une augmentation du nombre de cas et de décès par Covid-19 dans les zones plus polluées sont peu nombreuses et doivent être considérées avec prudence. 

En revanche, les données acquises depuis plus de 20 ans par Santé publique France et par le biais d’autres travaux publiés dans la littérature sur d’autres épidémies ont permis de rappeler que l’exposition à court et long terme à la pollution atmosphérique est un facteur de risque à l’origine de maladies aiguës et chroniques respiratoires et cardiovasculaires, et que la pollution favorise l’inflammation et diminue la réponse immunitaire de l’organisme face aux infections. Il est donc raisonnable de considérer la pollution de l’air comme un co-facteur de morbi-mortalité par COVID-19.

Indépendamment des nombreuses questions qui demeurent encore aujourd’hui ouvertes sur la question des liens entre pollution de l’air et COVID-19, Santé publique France a attiré l’attention de l’OPECST sur l’impact potentiel que peut engendrer une reprise brutale de l’activité sur la santé des populations les plus vulnérables.

Les actions mises en place 

Santé publique France a été auditionnée le 11 mai 2020 sur les liens entre la pollution atmosphérique et l’épidémie de COVID-19, l’occasion de rappeler les données existantes relatives à l’impact du confinement sur la qualité de l’air ambiant et présenter les travaux à venir sur les relations entre pollution de l’air ambiant et l’épidémie de COVID-19.

Parmi les questions abordées, deux axes relèvent des missions de Santé publique France :

  • l’estimation de l’impact sur la santé des variations constatées de la pollution de l’air du fait des mesures de confinement
  • le rôle de la pollution atmosphérique dans le développement d’une vulnérabilité accrue de certaines populations au COVID-19

Pour ces deux axes, Santé publique France a adapté sa programmation 2020-2021 afin de mener des travaux pour :

  • estimer les impacts à court terme et long terme des baisses de pollution atmosphérique ambiante occasionnés par les mesures prises pour limiter la propagation du virus
  • étudier le lien entre l’exposition à long terme aux particules fines et le risque de décès et d’hospitalisation pour COVID-19

En savoir plus : Pollution de l’air et COVID-19 : audition de Santé publique France