Suivi des AES dans les établissements de santé. Place et intérêt des matériels de sécurité

Publié le 5 novembre 2012
Mis à jour le 11 juin 2019

La surveillance AES Raisin / Geres repose sur le volontariat des établissements au sein desquels tout AES déclaré au médecin du travail est documenté de manière volontaire, anonyme et standardisée. En 2010, 17 039 AES ont été recensés dans 810 établissements de santé pour un total de 254 730 lits d'hospitalisation. Par extrapolation, on estime, par suite, à près de 29 132, le nombre d'AES qui auraient été déclarés en 2010 aux médecins du travail de l'ensemble des établissements de santé français. L'âge moyen des victimes est de 33,3 +/- 10,3 ans, le sex ratio de 3 hommes pour 13 femmes. Soixante pour cent des AES sont rapportés par des personnels paramédicaux. Huit AES documentés sur 10 est un accident percutané, essentiellement par piqûre. Après huit années de fonctionnement du réseau AES Raisin, et en comparant les données 2004 et 2010, nous pouvons estimer que le nombre d'AES a été réduit d'un peu moins d'un quart en France entre ces deux périodes sur l'ensemble des établissements participants. Cette surveillance et les données colligées permettent par ailleurs de la part croissante des matériels de sécurité commandés par les établissements, quel que soit le dispositif médical considéré, avec une tendance à sécuriser davantage de gestes au fur et à mesure des années. Ce suivi confirme l'intérêt des matériels de sécurité ; leur usage apparaît significativement associé à un moindre risque d'accident par acte. Au total, si au cours du temps, il est observé une tendance à la baisse de l'incidence des accidents quel que soit le matériel utilisé, illustrant l'impact positif des campagnes de formation et d'information qui ont lieu années après années, le recours à un matériel de sécurité permet toujours de réduire plus encore ce risque résiduel.(R.A.)

Auteur : Floret N, Abiteboul D, Ayzac L, Bervas C, Bouvet E, Jarno P, L'heriteau F, Pellissier G, Poujol I, Vignaud MC, Rabaud C
Hygiène et sécurité, 2012, vol. LIII N° 309, n°. 309, p. 7 p.