Maladies thyroïdiennes dans la cohorte SU.VI.MAX. Estimation de leur incidence, 1994-2002

Publié le 3 novembre 2009
Mis à jour le 11 juin 2019

Introduction - Les dysthyroïdies et les évènements thyroïdiens morphologiques comme les goitres et les nodules, ont été identifiés comme facteurs de risque présumés du cancer de la thyroïde. Notre étude visait à estimer l'incidence de ces maladies chez des adultes d'âge moyen en France. Méthodes - Les données biologiques et cliniques recueillies dans le cadre de la cohorte SU.VI.MAX (hommes de 45-60 ans et femmes de 35-60 ans à l'inclusion) ont été utilisées. L'incidence a été estimée de façon séparée pour les événements biologiques et morphologiques. Résultats - L'incidence globale des dysthyroïdies a été estimée à 2,0%, celle de l'hypothyroïdie s'élevant à 1,3% pour un suivi moyen de 7,5 années. Nos résultats montrent qu'après 45 ans, les femmes étaient plus affectées par les maladies thyroïdiennes que les hommes. Après un suivi moyen de 7 années, l'incidence globale des anomalies morphologiques a été estimée à 4,6%, celle des nodules s'élevant à 3,9%. Conclusion - Cette étude montre que les maladies thyroïdiennes surviennent fréquemment dans la population générale adulte en France. Elle permettra, entre autres, l'identification d'éventuels excès de risque des affections thyroïdiennes localement.(R.A.)

Auteur : Estaquio C, Valeix P, Leenhardt L, Modigliani E, Boutron Ruault MC, Cherie Challine L, Legrand M, Hercberg S, Castetbon K
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 41, p. 445-8