Le contrôle des expositions au radon, France, décembre 2006.

Publié le 15 mai 2007
Mis à jour le 30 août 2019

Pour la population française, l'exposition au radon constitue, avec l'exposition médicale, la première source d'exposition aux rayonnements ionisants. Le radon est un cancérigène pulmonaire certain pour l'homme : il est classé dans le groupe I dans la Classification du centre international de recherche sur le cancer (Circ). Selon les estimations disponibles, le nombre estimé de cancers du poumon attribuable à une exposition au radon en France se situe loin derrière celui dû au tabac. Cependant, selon une dernière étude européenne, environ 9 % des cancers du poumon en Europe seraient dus au radon. Ainsi, le nombre de personnes exposées fait du radon un problème de santé publique sur lequel il est nécessaire d'agir, d'autant plus que les expositions peuvent être nettement diminuées par des moyens souvent simples. A partir de 2002, l'Autorité de sureté nucléaire (ASN) s'est attachée à mettre en place le nouveau cadre réglementaire relatif à la gestion du risque lié au radon dans les lieux ouverts au public. Le nouveau dispositif mis en place est maintenant totalement opérationnel. De plus, en s'appuyant sur les actions retenues par le Gouvernement en juin 2004 dans le plan national santé environnement (PNSE), l'ASN a élaboré en 2005, en concertation avec le ministère chargé de l'urbanisme et de la construction, un plan d'actions interministériel 2005-2008 destiné à coordonner les actions des différents organismes nationaux engagés dans ce domaine. Ce plan est organisé autour de 3 axes : - construire une nouvelle politique pour la gestion du risque lié au radon dans l'habitat existant et les constructions neuves ; - accompagner et contrôler la mise en oeuvre de la réglementation pour la gestion du risque lié au radon dans les lieux ouverts au public ; - améliorer et diffuser les connaissances sur les expositions et le risque lié au radon. (R.A.)

Auteur : Godet JL, Perrin ML, Dechaux E, Pineau C
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2007, n°. 18-19, p. 163-5