La transparence au risque de l'incompréhension. Misunderstanding, a limit for transparency policy

Publié le 1 février 2006
Mis à jour le 11 juin 2019

L'Institut de veille sanitaire (inVS) s'est vu confier par la loi une mission de plus en plus présente et pressante : surveiller l'état de santé de la population et alerter les pouvoirs publics en cas de risques ou de menaces pour celle-ci. Pour assumer cette mission, l'InVS a développé, à la fois des méthodes dans le champ de l'épidémiologie et de l'évaluation des risques, et un réseau de partenaires très diversifiés. Il agit de concert avec les autres agences sanitaires dont les missions sont toutes nécessairement articulées avec celles de l'InVS. Les systèmes de surveillance doivent répondre à des hypothèses préalables d'action et intégrer la faisabilité, par les professionnels de santé, et l'acceptabilité, par les populations concernées. Les résultats doivent permettre d'analyser les tendances évolutives des pathologies et des expositions dans une perspective d'évaluation des politiques publiques. La surveillance doit aujourd'hui s'étendre au plan national et international, à l'ensemble des événements susceptibles de constituer une menace sanitaire. L'expertise sur ces signaux doit permettre d'anticiper sur la survenue des événements. Cependant, l'amélioration de l'état de santé de la population ne peut pas toujours se fonder sur des certitudes scientifiques en matière de gestion des risques. La décision en santé publique intervient parfois dans un contexte dramatisé. Il existe souvent un décalage entre le risque calculé pour une population (différent du risque réel pour chacun) et le risque ressenti subjectivement par chaque individu ou groupe social.

Auteur : Brucker G, Mettendorf M
Contrôle, 2006, n°. 168, p. 83-7