Incidence et survie des hémopathies malignes : données générales et situation chez les plus de 75 ans, France, 1989-1997.

Publié le 13 mars 2007
Mis à jour le 30 août 2019

Matériel et méthodes ¿ Les données des registres français (réseau Francim) permettent de disposer de données précises en terme d'incidence et de survie des principales hémopathies malignes. Résultats ¿ A cinq ans, la maladie de Hodgkin a la meilleure survie relative (88 %) et contraste avec celle de la leucémie aiguë myéloblastique (19 %). Pour les autres hémopathies malignes, les survies sont intermédiaires, avec par ordre décroissant la leucémie lymphoïde chronique (LLC) (81 %), la macroglobulinémie de Waldenström (MW) (75 %), les lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH) (55 %), la leucémie myéloïde chronique (LMC) (49 %), le myélome multiple (MM) (42 %) et la leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) (26 %). La survie est meilleure chez la femme pour les MH et les LLC : les raisons de cette différence sont inconnues. Chez les patients de plus de 75 ans et quelle que soit l'hémopathie maligne, la survie est réduite par rapport à celle des patients plus jeunes. Ce mauvais pronostic est lié à la présence des facteurs de morbidité associés et aux propriétés intrinsèques des cellules tumorales du patient âgé. Conclusion ¿ La valorisation de l'hématologie gériatrique, le développement des protocoles en particulier chez le sujet âgé et l'introduction récente de thérapeutiques toujours plus ciblées devraient optimiser la prise en charge des patients atteints d'une hémopathie maligne. Les données de qualité des registres restent essentielles pour guider la surveillance et la recherche en hématologie. (R.A.)

Auteur : Troussard X, Maynadie M, Monnereau A, Collignon A, Carli PM
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2007, n°. 9-10, p. 76-9