Incidence des radiodermites secondaires à un geste de radiologie interventionnelle. Résultat d'une étude de faisabilité auprès des dermatologues français adhérents de la Société française de dermatologie

Publié le 1 juin 2006
Mis à jour le 11 juin 2019

Introduction : Plusieurs cas de radiodermites, après un geste de radiologie interventionnelle, ont été observés, pratiquement toujours par des dermatologues, dans les années 1992-2000 et très peu récemment, posant la question de la persistance de cet effet secondaire. Objectif et type d'étude : Étude de faisabilité pour s'assurer de l'existence de cas de radiodermite secondaire à un geste de radiologie interventionnelle de 2003-2004. Méthodes : Un questionnaire a été adressé aux 1450 adhérents de la Société française de dermatologie durant l'été 2004, pour signaler toute radiodermite secondaire à un geste de radiologie interventionnelle. Les cas diagnostiqués entre le 1/9/03 et le 31/8/04 ont été pris en compte. Résultats : Deux cent dix-huit réponses ont été obtenues. Dix cas de radiodermites ont été signalés. L'âge médian du diagnostic était de 56 ans. Dans un cas, il s'agissait d'une procédure de neuroradiologie, dans un cas d'une cholangiographie interventionnelle, dans un cas de la pose d'un pacemaker et dans 7 cas d'une procédure de cardiologie interventionnelle. Le délai médian entre le geste de radiologie interventionnelle et le premier signe était de 2 mois et celui entre la procédure et le diagnostic de radiodermite était de 7,5 mois. Dans 2 cas, une chirurgie plastique a été nécessaire. Conclusion : La radiodermite est une complication toujours observée après un geste de radiologie interventionnelle. Cette étude encourage la mise en place d'un système de déclaration de cet effet secondaire. Ce travail s'inscrit dans une approche d'optimisation des pratiques de radiologie interventionnelle, visant une diminution de la dose pour une même qualité d'examen. (R.A.)

Auteur : Roudier C, Pirard P, Donadieu J
La Presse médicale, 2006, vol. 35, n°. 6, p. 955-60