Impact of chemical exposure on cancer mortality in a French cohort of uranium processing workers

Publié le 1 novembre 2013
Mis à jour le 11 juin 2019

BACKGROUND: Nuclear workers may be exposed to a variety of chemical hazards, in addition to radiation. We examined the effect of chemical exposures on cancer mortality among French uranium processing workers at the AREVA NC Pierrelatte facility. METHODS: A cohort of 2,897 uranium processing workers employed for at least 6 months was followed from 1968 through 2006. Exposure to uranium and potentially carcinogenic chemicals was assessed with a plant-specific job-exposure matrix. Mortality hazard ratios (HRs) for cancers of the lung, lymphohematopoietic system, kidney and bladder, brain and central nervous system (BCNS), and prostate were estimated for each specific chemical exposure, with Cox regression models stratified for sex and calendar period and adjusted for socioeconomic status. Additional adjustments enabled us to examine the effect of co-exposure to uranium and other chemicals. RESULTS: Exposure to aromatic solvents was associated with increased risk of BCNS malignancies after adjustment for other chemicals (HR = 6.53, 95% CI = 1.14-37.41; n = 6) and for other chemicals and uranium (HR = 7.26, 95% CI = 0.90-58.19) in the annual exposure status model. Selected groups of lymphohematopoietic cancers were found associated with solvent exposure. Inconclusive results were found regarding chromium (VI) exposure, since only 2 workers died from lung cancer among 109 exposed. CONCLUSION: Based on our pilot study, it seemed important to take into account chemical exposures in the analyses of cancer mortality among French uranium processing workers.(R.A.) Traduction du résumé : Les travailleurs du nucléaire peuvent être exposés à différents risques chimiques, en plus des rayonnements ionisants. Nous avons examiné l'effet de l'exposition aux produits chimiques sur la mortalité par cancer chez les travailleurs français dans une usine de traitement d'uranium appartenant à AREVA NC à Pierrelatte. Une cohorte de 2897 travailleurs de l'usine de traitement de l'uranium employés pendant au moins 6 mois a été suivie de 1968 à 2006. L'exposition à l'uranium et à des produits chimiques potentiellement cancérigènes a été évaluée avec à l'aide d'une matrice emploi-exposition spécifique à l'usine. Les ratios de risque de mortalité (RR) pour le cancers du poumon, du système lymphohématopoïétique, du rein et de la vessie, du cerveau et du système nerveux central (CSNC), et de la prostate ont été estimés pour chaque exposition chimique spécifique, avec des modèles de régression de Cox stratifiés par sexe et période calendaire, et ajustés sur la catégorie socioprofessionnelle à l'embauche. Des ajustements supplémentaires ont permis d'examiner l'effet de la co-exposition à l'uranium et à d'autres produits chimiques. L'exposition aux solvants aromatiques a été associée à un risque accru de tumeurs malignes du CNSC après ajustement pour les autres produits chimiques (RR = 6,53, IC 95% = 1,14-37,41 ; n = 6) et pour les autres produits chimiques et l'uranium (RR = 7,26, IC 95% = 0,90-58,19) dans le modèle basé sur le statut annuel de l'exposition (oui/non). Certains groupes de cancers lympho-hématopoïétiques se sont révélés être associés à l'exposition aux solvants. Des résultats non concluants ont été trouvés concernant l'exposition au chrome (VI), puisque seuls 2 travailleurs sont décédés d'un cancer du poumon chez les 109 personnes exposées. Sur la base de cette étude pilote, il semble important de prendre en compte les expositions aux produits chimiques dans les analyses de la mortalité par cancer chez les travailleurs impliqués dans le traitement de l'uranium en France. (Traduction effectuée par la Cellule de Valorisation Editoriale - CeVE - de l'InVS

Auteur : Zhivin S, Laurier D, Caër Lorho S, Acker A, Guseva Canu I
American Journal of Industrial Medicine, 2013, n°. 11, p. 1262-71