Impact de l'état de santé sur le travail à temps partiel des français, approche par les maladies chroniques, France, 2002-2003.

Publié le 23 janvier 2007
Mis à jour le 29 août 2019

Objectifs - Comprendre comment les individus souffrant d'une affection de longue durée ajustent leur comportement sur le marché de l'emploi par le travail à temps partiel. Méthodes - L'étude repose sur l'exploitation de l'Enquête décennale santé 2003, enquête menée par l'Insee, au cours de laquelle 35 073 personnes, représentatives de la population française entière, ont été interrogées. Le champ de l'étude a été restreint aux personnes actives occupées, âgées de 20 à 65 ans. L'état de santé est appréhendé au travers de l'indicateur " Affection de longue durée " (ALD). La démarche est économétrique : une recherche systématique de la significativité de cet indicateur est effectuée dans des modèles de régressions multiples où les variables dépendantes représentent l'occupation d'un emploi à temps partiel, choisi ou subi. Résultats - Un mauvais état de santé est associé à une plus forte probabilité de travailler à temps partiel ; calculés par l'enquête, ces recours au temps partiel pour raison de santé sont, cependant, trois fois plus nombreux que les indemnisations officielles pour mi-temps thérapeutiques ; parfois enfin l'emploi à temps partiel est " subi ". Discussion-Conclusion - Les personnes malades chroniques se retirent nettement du marché du travail, et ces retraits ne sont que partiellement compensés par le système de protection sociale. (R.A.)

Auteur : Saliba B, Ventelou B
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2007, n°. 2-3, p. 23-6