Evaluation de la qualité des certificats de décès en France. L'apport de la certification électronique

Publié le 5 mars 2013
Mis à jour le 11 juin 2019

Introduction : L'objectif est de comparer la qualité des certificats de décès électroniques à celle des certificats papier selon une méthodologie basée sur leurs caractéristiques intrinsèques. Méthodes: La qualité des certificats de décès français de 2010 reçus par le Centre d'épidémiologie sur les causes de décès (CépiDc-Inserm) a été étudiée selon trois indicateurs : (i) la quantité d'information, mesurée par le nombre moyen de causes par certificat ; (ii) la cohérence intrinsèque (i.e. séquence morbide correctement ordonnée); (iii) l'imprécision de la cause initiale de décès. Résultats : 533 977 certificats de décès ont été analysés, dont 5 % étaient sous forme électronique. Après ajustement, les certificats de décès électroniques contiennent significativement plus de causes déclarées que les certificats papier : +19 % [17 %-20 %] et +12 % [11 %-13 %] chez les moins et les plus de 65 ans respectivement. La proportion de certificats de décès où le principe général de codage de la CIM-10 s'applique est supérieure de 2 % [0 %-4 %] pour les certificats électroniques chez les moins de 65 ans, et de 6 % [5 %-7 %] chez les plus de 65 ans. La proportion de certificats imprécis est inférieure de 51 % [46 %-56 %] pour les certificats de décès électroniques. Conclusion : Les certificats électroniques sont mieux remplis que les certificats papier. Le développement de la certification électronique doit être poursuivi en France. (R.A.)

Auteur : Lefeuvre D, Pavillon G, Aouba A, Lamarche Vadel A, Fouillet A, Jougla E, Rey G
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2013, n°. 7, p. 57-60