Etude descriptive sur la psittacose humaine dans le sud-ouest et l'ouest de la France, 2008-2009

Publié le 1 mars 2013
Mis à jour le 5 juin 2019

Afin d'estimer l'incidence de la psittacose, de décrire les caractéristiques des cas hospitalisés et d'évaluer la pertinence d'une surveillance de la psittacose, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a coordonné, en 2008-2009 une étude descriptive prospective dans les 16 départements de l'ouest et du sud-ouest de la France les plus concernés par l'aviculture. Les cas ont été recensés à partir de 74 services hospitaliers volontaires. Le diagnostic était confirmé au Centre national de recherche (CNR) des Chlamydia. Des enquêtes vétérinaires ont été conduites dans les lieux d'exposition des cas. Cent quinze cas suspects ont été signalés dont 54 confirmés biologiquement (47 %) ; 70 % résidaient en Pays de la Loire ; 75 % étaient des hommes ; l'âge médian était de 50 ans (extrêmes 17-81 ans) ; 2 cas sont décédés. Cinquante-sept cas avaient eu une exposition professionnelle aux oiseaux, le plus fréquemment à des canards (84 %) ; 71 avaient une exposition non professionnelle (60 % à des volailles, 53 % à des oiseaux d'agrément). Dix clusters de 2 à 10 cas ont été identifiés, 7 liés à des expositions professionnelles à des canards et 1 à une bourse aux oiseaux. La psittacose n'apparaît pas comme un problème majeur de santé publique en termes de fréquence, de gravité et de potentiel épidémique au niveau de la population générale. La mise en place d'une surveillance n'apparaît pas justifiée. En milieu professionnel, le signalement des cas suspects aux services de santé au travail pourrait permettre d'identifier des pratiques ou des conditions de travail à risque et de mettre en place ou renforcer les mesures de prévention. (R.A.)

Auteur : Capek I, Vaillant V
Année de publication : 2013
Pages : 79 p.