Changes in the effect of heat on mortality in the last 20 years in nine European cities. Results from the PHASE project

Publié le 8 décembre 2015
Mis à jour le 11 juin 2019

The European project PHASE aims to evaluate patterns of change in the temperature-mortality relationship and in the number of deaths attributable to heat in nine European cities in two periods, before and after summer 2003 (1996-2002 and 2004-2010). We performed age-specific Poisson regression models separately in the two periods, controlling for seasonality, air pollution and time trends. Distributed lag non-linear models were used to estimate the Relative Risks of daily mortality for increases in mean temperature from the 75th to 99th percentile of the summer distribution for each city. In the recent period, a reduction in the mortality risk associated to heat was observed only in Athens, Rome and Paris, especially among the elderly. Furthermore, in terms of heat-attributable mortality, 985, 787 and 623 fewer deaths were estimated, respectively, in the three cities. In Helsinki and Stockholm, there is a suggestion of increased heat effect. Noteworthy is that an effect of heat was still present in the recent years in all cities, ranging from +11% to +35%. In Europe, considering the warming observed in recent decades and population ageing, effective intervention measures should be promoted across countries, especially targeting vulnerable subgroups of the population with lower adaptive resources. Traduction du résumé Le projet européen PHASE a pour objectif d'évaluer d'éventuelles modifications dans la relation température-mortalité et le nombre de décès attribuables à la chaleur dans neuf villes européennes au cours de deux périodes, avant et après l'été 2003 (1996-2002 et 2004-2010). Des modèles de régression de Poisson par âge ont été réalisés séparément pour les deux périodes, afin de contrôler la saisonnalité, la pollution atmosphérique et les tendances temporelles. Des modèles non-linéaires à retard échelonnés ont été utilisés pour estimer les risques relatifs de mortalité journalière pour les augmentations de la température moyenne du 75e au 99e percentile de la distribution estivale pour chaque ville. Sur la période la plus récente, une réduction du risque de mortalité associée à la chaleur n'a été observée qu'à Athènes, Rome et Paris, en particulier chez les personnes âgées. Par ailleurs, en termes de mortalité attribuable à la chaleur, une diminution de 985, 787 et 623 décès a été estimée respectivement dans les trois villes. A Helsinki et à Stockholm, une augmentation de l'effet de la chaleur est suggérée. Il convient de noter qu'un effet de la chaleur était encore observé dans la période récente dans toutes les villes, variant de + 11% à + 35%. En Europe, compte tenu du réchauffement observé au cours des dernières décennies et du vieillissement de la population, il est nécessaire de promouvoir des mesures d'intervention efficaces dans tous les pays en ciblant plus particulièrement les sous-groupes vulnérables de la population qui ont des ressources d'adaptation plus faibles. (Traduction effectuée par l'Unité de valorisation scientifique de la Direction de la communication et du dialogue avec la société de Santé publique France)

Auteur : de Donato FK, Leone M, Scortichini M, de Sario M, Katsouyanni K, Lanki T, Basagana X, Ballester F, Astrom C, Paldy A, Pascal M, Gasparrini A, Menne B, Michelozzi P
International Journal of Environmental Research and Public Health, 2015, vol. 12, n°. 12, p. 15567-83