Améliorer le suivi de santé des enfants et adolescents en danger [Interview].

Publié le 10 octobre 2019
Mis à jour le 10 octobre 2019

Au centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes, l'unité d'accueil des enfants en danger prend en charge des enfants et adolescents pour une consultation de dépistage en cas de suspicion de violences subies, ou pour un accueil médico-judiciaire (auditions et examens sur réquisition des mineurs victimes). De ces vingt ans d'expérience est née l'idée d'inclure les mineurs bénéficiant d'une mesure de protection (aide éducative ou placement) dans un parcours de soin coordonné, avec une prise en charge somatique et psychique précoce. La lettre d'intention de l'unité, dans le cadre du dispositif des expérimentations pour l'innovation en santé introduit par l'article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018, a été portée sur le plan national par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et retenue par arrêté du 3 juin 2019 du ministère des Solidarités et de la Santé. Ce dispositif innovant sera expérimenté d'abord en Loire-Atlantique, puis étendu à deux autres départements - Haute-Vienne et Pyrénées-Atlantiques - à l'initiative des pouvoirs publics. Par un suivi médical structuré et précoce, les professionnels sont convaincus qu'il est possible d'améliorer l'état de santé de ces enfants et de réduire les hospitalisations d'urgence ou les prises en charge de cas complexes.

Auteur : Vabres Nathalie, Quéruel Nathalie
La Santé en action, 2019, n°. 449, p. 4-5