Addictive behaviors and healthcare renunciation for economic reasons in a French population-based sample

Publié le 1 août 2017
Mis à jour le 11 juin 2019

Background: healthcare renunciation for economic reasons is a major health concern, but it has been scarcely investigated among drug users, even if drug users constitute a vulnerable population in need of medical care. This study investigated associations of healthcare renunciation for economic reasons and addictive behaviors (alcohol, tobacco, cannabis, illicit drug use, and gambling) in a population-based sample of adults living in France, a country with universal health coverage. Methods: data were collected using the 2014 Health Barometer, a French cross-sectional survey conducted among a random representative sample of the general population aged 18 64 (n=12,852). Measures included healthcare renunciation, substance use (alcohol, tobacco, cannabis, and other illicit drugs) and gambling. Experimental/recreational and heavy/chronic use were assessed. Logistic regressions were used to test the relationship between healthcare renunciation and addictive behaviors, controlling for relevant covariates. Results: a total of 25% of the participants had renounced care at least once in the previous twelve months. Most variables of drug use were significantly associated with increased healthcare renunciation. This was the case for heavy/hazardous use and experimental/recreational use. Regular gambling was not associated with healthcare renunciation, but disordered gambling was. Conclusion: this study showed that addictive behaviors, including substance use and gambling, were part of the burden of vulnerability of people who forgo care. Therefore, drug use and gambling patterns should be a focus in the development of policies to reduce health inequalities, not only for heavy and chronic drug users. Traduction du résumé : Le renoncement aux soins de santé pour des raisons financières est une préoccupation majeure en matière de santé, mais les études sont rares chez les consommateurs de drogue, même s'ils représentent une population vulnérable nécessitant des soins médicaux. Cette étude porte sur les associations entre le renoncement aux soins de santé pour raisons financières et les comportements addictifs (alcool, tabac, cannabis, autres drogues illicites et jeux de hasard et d'argent) dans un échantillon de la population d'adultes vivant en France, un pays qui bénéficie d'une couverture de santé universelle. Les données proviennent du Baromètre santé de 2014, une enquête transversale menée parmi un échantillon représentatif aléatoire de la population générale âgée de 18 à 64 ans et résidant en France (n = 12 852). Les mesures portaient sur le renoncement aux soins de santé, la consommation de substances (alcool, tabac, cannabis et autres drogues illicites) et le jeu. L'expérimentation, l'usage récréatif, l'usage régulier et l'usage problématique ont été évalués. Les régressions logistiques ont été utilisées pour tester la relation entre le renoncement aux soins de santé et les comportements addictifs, en contrôlant les covariables concernées. Un total de 25% des participants avaient renoncé aux soins au moins une fois au cours des douze mois précédents. La majorité des variables de consommation de drogues étaient significativement associées à une augmentation du renoncement aux soins de santé. Cela était le cas aussi bien dans le cadre d'un usage régulier, problématique que d'un usage récréatif ou expérimental. Le fait de jouer régulièrement n'était pas associé au renoncement aux soins de santé, contrairement à une pratique de jeu irrégulière. Cette étude a montré que les comportements addictifs, comprenant la consommation de substances et le jeu, faisaient partie de la charge de vulnérabilité des personnes qui occultent les soins. Par conséquent, l'élaboration de politiques visant à réduire les inégalités en matière de santé doit cibler plus largement les usagers de drogues et les différents profils de joueurs, et pas seulement des usagers problématiques. (Traduction effectuée par l'Unité de valorisation scientifique de la Direction de la communication et du dialogue avec la société, de Santé publique France.)

Auteur : Baggio S, Dupuis M, Richard JB, Beck F
The International journal on drug policy, 2017, vol. 49, p. 7 p.