Vaccination : un geste à conforter.

Publié le 1 janvier 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

Au cours de ces dernières années, la prévention individualisée et médicalisée a fait l'objet d'un intérêt relativement modeste de la part de ceux qui sont en charge des politiques de santé. Pourtant, elle concerne des activités importantes réalisées quotidiennement en consultation, principalement par les généralistes : vaccinations, dépistage, conseils hygiéno-diététiques, etc. Les dépenses de santé liées à cette pratique représenteraient deux tiers des budgets consacrés à la prévention en France (pour un total estimé à 10 milliards d'euros annuels ; c'est-à-dire 7 % des dépenses de santé). L'autre tiers correspond à des activités plus visibles comme la médecine préventive et de dépistage (médecine du travail, santé scolaire...), les grands programmes de santé publique (alcool, tabac, accidents...) et diverses autres actions comme la prévention des risques professionnels ou la veille sanitaire. Cette situation pourrait s'expliquer par la valorisation d'une approche collective qui correspondrait mieux à la définition de la santé publique. Dans ce contexte, la vaccination est un geste qui s'est progressivement banalisé, les principales maladies liées à cette prévention ayant graduellement disparu de la mémoire collective. Par ailleurs, la "crise" autour de l'hépatite B a semé le trouble, dans la population et chez les professionnels de santé, sur les recommandations en la matière. Il est donc particulièrement intéressant de suivre l'évolution des opinions, attitudes et comportements des Français dans ce champ d'intervention, essentiel en santé publique.[extrait chapitre]

Auteur : Baudier François, LEON Christophe
Année de publication : 2006
Pages : 85-92
Collection : Baromètres santé