Contraception, IST, VIH : Les professionnels adaptent leur pratique aux nouvelles donnes.

Publié le 1 avril 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

Au centre du système de santé, le médecin et le pharmacien ont toujours occupé une position essentielle et complémentaire. Leur rôle a cependant évolué au cours du temps, au gré de l'émergence ou de la réémergence de certaines pathologies, des progrès cliniques et médicaux, des contraintes économiques, des cadres législatifs, ou encore des priorités de santé publique. Depuis l'apparition du sida, le médecin généraliste joue un rôle prépondérant dans la prévention des comportements sexuels à risque, le dépistage du VIH et la prise en charge des personnes séropositives ou malades du sida. Au cours du temps, ses pratiques se sont largement modifiées, les recommandations exigeant aujourd'hui une prise en charge globale de la personne. À côté du médecin, le pharmacien a lui aussi vu son rôle évoluer. Aujourd'hui, les conseils du pharmacien dépassent la stricte information sur le bon usage des médicaments et le respect des prescriptions. Son code de déontologie l'oblige à participer à la protection de la santé publique. La prévention fait partie intégrante de ses devoirs, en particulier dans le champ de la contraception et de la prévention des infections sexuellement transmissibles. Dans le Baromètre santé médecins/pharmaciens 2003, l'implication des médecins généralistes et des pharmaciens dans la prévention et l'accompagnement des patients face à la contraception et aux infections sexuellement transmissibles (IST) a été mesuré aux trois niveaux de prévention. La prévention primaire a été abordée à travers la promotion, par les médecins généralistes, de l'utilisation du préservatif, seul rempart aujourd'hui efficace contre les infections sexuellement transmissibles. En ce qui concerne les pharmaciens, le Baromètre santé s'est intéressé à leur rôle dans la prévention du VIH/sida et à leurs comportements lors de la délivrance de contraceptifs oraux, y compris des contraceptifs d'urgence. Dans le cadre de la prévention secondaire, ce sont les activités de surveillance et de diagnostic des IST, par les médecins généralistes, qui sont analysées. Elles concernent les trois principales IST bactériennes (gonococcie, chlamydia, syphilis) et une IST virale (VIH). Quant à la prévention tertiaire, elle est appréhendée à travers la prise en charge et le suivi des personnes séropositives qu'assurent à la fois médecins généralistes et pharmaciens d'officine.[extrait chapitre]

Auteur : Lydie Nathalie, Menard Colette, LEON Christophe
Année de publication : 2005
Pages : 103-123
Format/Durée : 15,5 x 23,5 cm
Collection : Baromètres santé