Évaluation de l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine. Unité urbaine d'Angers. Impact à court et à long termes

Publié le 1 octobre 2010
Mis à jour le 6 septembre 2019

Une évaluation de l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique a été réalisée dans l'unité urbaine d'Angers dans le cadre du Plan régional pour la qualité de l'air des Pays de la Loire qui fixait les orientations visant à prévenir, réduire ou atténuer les effets de la pollution atmosphérique. Cette étude a été conduite selon une méthode standardisée proposée par l'InVS qui repose sur l'hypothèse de la causalité de la relation entre pollution atmosphérique et santé. L'impact sanitaire de la pollution atmosphérique à court et à long termes a été estimé en termes de morbidité (admissions hospitalières) et de mortalité anticipée sur la période 2005-2007. La zone d'étude était constituée des 12 communes de l'unité urbaine d'Angers représentant une population totale de 227 771 habitants. L'impact sanitaire à court terme attribuable à la pollution atmosphérique a été estimé chaque année à 33 décès anticipés tous âges confondus, à 14 admissions hospitalières pour motif respiratoire et 20 admissions hospitalières pour motif cardio-vasculaire chez les adultes de 65 ans et plus. Une diminution des niveaux de fond journaliers des polluants permettrait d'éviter un tiers des décès et plus de 20 % des hospitalisations dus à la pollution atmosphérique, constituant ainsi la mesure de santé publique la plus efficace. S'agissant de l'impact sanitaire à long terme, une diminution de 5 ug/m3 de la valeur moyenne annuelle des PM10 permettrait d'éviter 32 décès sur la totalité des décès enregistrés annuellement. Cette étude a fourni un ordre de grandeur des effets sanitaires graves de la pollution atmosphérique qui ont conduit à une hospitalisation ou à un décès. Elle a sous-estimé les effets sanitaires réels car elle n'a pas pris en compte les passages aux urgences ni les pathologies traitées en médecine ambulatoire qui touchent une plus grande partie de la population. Cette étude a montré que des effets sanitaires apparaissent malgré de faibles niveaux de pollution qui respectent les objectifs de qualité. En termes de santé publique, la mesure préventive la plus efficace est la réduction quotidienne des niveaux de pollution en réduisant les émissions à la source. L'étude recommande le renforcement de la surveillance des particules, particulièrement les PM2,5.(R.A.)

Auteur : Belchior E
Année de publication : 2010
Pages : 27 p.