The hidden economic burden of air pollution-related morbidity: evidence from the Aphekom project

Publié le 1 décembre 2016
Mis à jour le 6 septembre 2019

Public decision-makers commonly use health impact assessments (HIA) to quantify the impacts of various regulation policies. However, standard HIAs do not consider that chronic diseases (CDs) can be both caused and exacerbated by a common factor, and generally focus on exacerbations. As an illustration, exposure to near road traffic-related pollution (NRTP) may affect the onset of CDs, and general ambient or urban background air pollution (BP) may exacerbate these CDs. We propose a comprehensive HIA that explicitly accounts for both the acute effects and the long-term effects, making it possible to compute the overall burden of disease attributable to air pollution. A case study applies the two HIA methods to two CDs asthma in children and coronary heart disease (CHD) in adults over 65 for ten European cities, totaling 1.89 million 0 17-year-old children and 1.85 million adults aged 65 and over. We compare the current health effects with those that might, hypothetically, be obtained if exposure to NRTP was equally low for those living close to busy roads as it is for those living farther away, and if annual mean concentrations of both PM10 and NO2 taken as markers of general urban air pollution were no higher than 20 Œg/m3. Returning an assessment of EUR 0.55 million (95 % CI 0 0.95), the HIA based on acute effects alone accounts for only about 6.2 % of the annual hospitalization burden computed with the comprehensive method [EUR 8.81 million (95 % CI 3 14.4)], and for about 0.15 % of the overall economic burden of air pollution-related CDs [EUR 370 million (95 % CI 106 592)]. Morbidity effects thus impact the health system more directly and strongly than previously believed. These findings may clarify the full extent of benefits from any public health or environmental policy involving CDs due to and exacerbated by a common factor. Traduction du résumé : Les décideurs publics utilisent fréquemment les évaluations de l'impact sanitaire (EIS) pour quantifier les impacts des différentes politiques de réglementation. Cependant, les EIS standards ne considèrent pas que les maladies chroniques (MC) peuvent être à la fois causées et aggravées par un facteur commun, et se concentrent généralement sur les aggravations. A titre d'illustration, l'exposition à la pollution liée à la proximité du trafic routier peut affecter l'apparition de MC, et la pollution atmosphérique générale urbaine ou ambiante peut aggraver ces MC. Nous proposons une EIS complète qui prenne explicitement en compte à la fois les effets aigus et les effets à long terme, ce qui permet de calculer la charge globale de la morbidité attribuable à la pollution atmosphérique. Une étude de cas applique les deux méthodes d'EIS à deux maladies chroniques, notamment l'asthme chez les enfants et la maladie coronarienne chez les adultes de plus de 65 ans dans dix villes européennes représentant une population de 1,89 millions enfants âgés de 0 17-ans et 1,85 million d'adultes âgés de 65 ans et plus. Nous comparons les effets sur la santé avec ceux qui pourraient être obtenus si l'exposition à la pollution liée à la proximité du trafic routier était du même niveau pour ceux qui vivent à proximité des routes très fréquentées et pour ceux qui vivent plus loin, et si les concentrations moyennes annuelles de PM10 et de NO2 prises comme marqueurs de la pollution atmosphérique urbaine générale ne dépassaient pas 20 ug / m3. Suite à une évaluation d'un montant de 0,55 millions d'euros (IC95% : 0 0,95), l'EIS basée sur les seuls effets aigus représente seulement près de 6,2% du poids des hospitalisations annuelles calculée selon la méthode exhaustive [8,81 millions d'euros (IC95% 3 14.4)], et environ 0,15% du poids économique global des MC liées à la pollution atmosphérique [370 millions d'euros (IC 95% 106 592)]. Les effets de la morbidité ont donc plus de conséquences directes et sérieuses sur le système de santé que ce que l'on pensait. Ces résultats peuvent clarifier l'étendue des avantages de toute politique de santé publique ou environnementale impliquant les MC provoquées et aggravées par un facteur commun. (Traduction effectuée par la Cellule de Valorisation Editoriale - CeVE - de l'InVS)

Auteur : Chanel O, Perez L, Kunzli N, Medina S
The European Journal of Health Economics, 2016, vol. 17, n°. 9, p. 1101-15