Surveillance syndromique des effets sanitaires d'un épisode de pollution atmosphérique, mars 2014 France

Publié le 1 septembre 2014
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction : les liens à court terme entre pollution atmosphérique et santé sont bien établis. Bien que les " pics " de pollution ne soient responsables que d'une part mineure de l'impact sanitaire global attribuable à la pollution atmosphérique, l'importance et la durée de l'épisode de pollution atmosphérique par les particules en suspension PM10 qui a touché la France à compter du 06/03/2014 a conduit la Direction générale de la santé à saisir le 14/03/2014 l'Institut de veille sanitaire pour la surveillance d'éventuels impacts sanitaires. Méthode : des indicateurs syndromiques pertinents ont été sélectionnés à partir du dispositif Surveillance sanitaire des urgences et des décès (SursauD®), incluant les données des structures d'urgences du réseau Oscour® et des associations de médecine de ville SOS Médecins. Ils ont été suivis quotidiennement, par région et à l'échelle nationale. Les données ont été comparées à celles observées au cours des trois années antérieures. Résultats : lors de cet épisode de pollution, au plan national et régional, les fluctuations observées pour l'ensemble des indicateurs suivis restent dans des valeurs attendues et comparables aux années précédentes à l'exception, pour l'Île-de-France, d'une augmentation des recours aux soins pour asthme chez les enfants et les adultes jeunes. Conclusion : le dispositif SurSaUD® a permis une analyse réactive des données de recours aux soins d'urgence, permettant d'exclure un impact sanitaire majeur de cet épisode. L'interprétation des données doit prendre en compte les autres facteurs influant sur les indicateurs considérés : météorologie, présence de pollens ; ainsi que la multifactorialité de l'asthme, et la faiblesse des effectifs observés. (R.A.)

VIe Congrès International d'Épidémiologie, 10-12 septembre 2014

Auteur : Henry V, Ung A, Bousquet V, Fouillet A, Lefranc A, Caserio Schonemann C
Revue d'épidémiologie et de santé publique, 2014, vol. 62, p. S207