Pollution atmosphérique : son impact sur l'activité en soins primaires

Publié le 1 avril 2000
Mis à jour le 9 septembre 2019

Objectif : Estimer les effets à court terme de la pollution sur l'activité d'un réseau de médecins sentinelle et étudier la faisabilité et la validité d'un tel réseau pour la surveillance épidémiologique des effets de la pollution sur la santé. Méthode : Vingt-deux praticiens ont comptabilisé quotidiennement des symptômes respiratoires, oculaires et neurologiques survenus au sein de leur clientèle de février 1996 à septembre 1997 dans la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). Résultats : Un ensemble de relations statistiquement significatives ont été observées : maximum horaire de SO2 avec la toux et le nombre de patients symptomatiques ; moyenne journalière de SO2 avec l'enrouement et les céphalées ; maximum des PM13 avec les symptômes pharyngés,la toux,la gêne respiratoire sifflante et le nombre de patients symptomatiques ; moyenne des PM13 avec les symptômes pharyngés, la toux et l'ensemble des patients symptomatiques ; maximum de NO2 avec la toux et l'ensemble des patients symptomatiques ; moyenne de NO2 avec les rhinorrhées, les symptômes pharyngés, la toux, les gênes respiratoires sifflante et non sifflante, les céphalées et le nombre de patients symptomatiques ; maximum et moyenne de O3 avec l'irritation oculaire. Conclusion : Le recours à un réseau de médecins sentinelle est réalisable à certaines conditions et pourrait être recommandé dans le cadre de la surveillance des effets à court terme de la pollution atmosphérique sur la santé. La prudence s'impose cependant quant à l'interprétation des résultats observés dans cette étude de faisabilité en raison, notamment, de la durée limitée du recueil. Toutefois ces relations sont cohérentes avec les résultats publiés dans d'autres études.

Auteur : Eilstein D, Hugel F, Michel C, Quenel P, Le Tertre A, Hedelin G, Schaffer P, Kleinpeter J, Target A
La Revue du praticien, 2000, vol. 15, n°. 533, p. 760-3