Particules atmosphériques urbaines et toxicité cardio-vasculaire : des risques de mieux en mieux connus

Publié le 1 mars 2004
Mis à jour le 6 septembre 2019

Propos : Revue de la littérature concernant les connaissances épidémiologiques et physiopathologiques des effets cardiovasculaires à court terme des particules atmosphériques. Actualités et points forts : De nombreuses études, réalisées dans des pays contrastés en terme de sources de pollution, de conditions météorologiques ou de caractéristiques sociodémographiques ont montré l'existence d'effets sanitaires liés à la pollution particulaire. Après avoir étudié principalement les effets respiratoires des particules atmosphériques, les épidémiologistes s'intéressent particulièrement aujourd'hui aux effets cardiovasculaires de celles-ci. En effet, des effets de ce type semblent exister chez les personnes les plus fragiles et peuvent amener à une consultation aux urgences, à une hospitalisation, voire au décès. Certaines études ont également montré l'existence d'effets moins graves, mais susceptibles de concerner un grand nombre de personnes (symptômes cardiaques et arrêts de travail de causes cardiovasculaires, notamment). Les mécanismes d'action des particules atmosphériques sur le système cardiovasculaire sont encore mal connus, mais des études expérimentales et épidémiologiques ont permis d'évoquer plusieurs hypothèses : les effets locaux pulmonaires semblent suivis d'une action systémique, qui serait elle-même responsable d'effets sur l'activité électrique du coeur via le système nerveux autonome, ainsi que d'effets sur la circulation sanguine. L'objectif de ce travail est de faire le point sur l'état actuel des connaissances épidémiologiques et physiopathologiques des effets cardiovasculaires attribuables aux particules atmosphériques

Auteur : Kostrzewa A, Filleul L, Eilstein D, Tessier JF
Annales de Cardiologie et d'Angéiologie, 2004, vol. 53, n°. 2, p. 71-8