Effets à court terme de la pollution atmosphérique sur la mortalité

Publié le 1 janvier 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction Depuis les années quatre-vingt-dix, les effets de la pollution atmosphérique sur la mortalité aux niveaux actuellement observés ont fait l'objet de nombreuses recherches en santé publique et en toxicologie. État des connaissances De nombreuses études épidémiologiques ont établi un lien à court terme entre décès toutes causes et pour des pathologies plus spécifiques cardiovasculaires ou respiratoires et différents polluants atmosphériques. Ces résultats ont notamment été établis par des études multicentriques françaises, européennes et américaines ainsi que par des méta-analyses. De plus, les études menées pour identifier les personnes les plus vulnérables aux effets des polluants ont montré une plus grande sensibilité aux effets des polluants des enfants, des personnes âgées, des personnes soufrant d'une maladie chronique ainsi que des personnes défavorisées sur le plan socio-économique. Perspectives La recherche concernant les mécanismes d'actions des polluants devrait être complétée, notamment concernant le dioxyde d'azote et le dioxyde de soufre. De plus, mieux comprendre les effets sanitaires des différents éléments composant les particules reste un enjeu important. Enfin, une meilleure caractérisation des personnes les plus vulnérables à la pollution de l'air ainsi que les causes de cette fragilité semble nécessaire. Conclusion La cohérence observée dans les études ayant établi les liens à court terme entre pollution atmosphérique et mortalité, ainsi que les connaissances apportées par les études toxicologiques et expérimentales, sont en faveur de la causalité des liens observés.(R.A.)

Auteur : Pascal L
Revue des maladies respiratoires, 2009, vol. 26, n°. 2, p. 207-19