Editorial. Numéro thématique : mesures de réductions de la pollution atmosphérique. Quelle efficacité ?

Publié le 1 décembre 2004
Mis à jour le 6 septembre 2019

Ce nouveau numéro d'Extrapol présente des études épidémiologiques qui ont tenté d'évaluer les répercussions sanitaires d'interventions visant à réduire les niveaux de pollution atmosphérique. Ce type de travail intéresse au premier plan les décideurs et les agences publiques, comme l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), qui ont en charge la surveillance de la qualité de l'air et la mise en place ou la promotion de politiques visant à réduire la pollution de l'air. Ces études mesurant l'efficacité sanitaire des interventions sont tout d'abord intéressantes d'un point de vue épidémiologique, notamment pour la pollution atmosphérique urbaine. Les preuves expérimentales figurent, en effet, parmi les critères de causalité, couramment utilisés, proposés par Hill. Or ces " preuves " sont, évidemment, difficiles à réunir dans la mesure où l'on est rarement en situation contrôlée de diminution franche de l'exposition. Il faut donc savoir gré à ces épidémiologistes d'avoir su saisir l'opportunité de brusques changements d'émission pour en évaluer les bénéfices sanitaires. Cela contribue ainsi à renforcer encore la confiance que l'on peut avoir dans la nature causale de la relation entre pollution atmosphérique urbaine et santé, et donc la légitimité des évaluations d'impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine. (Extrait de l'article)

Auteur : Glorennec P, Elichegaray C
Extrapol. Epidémiologie et pollution atmosphérique. Analyse critique des publications internationales, 2004, n°. 24, p. 2-4