Cet article est une analyse commentée de l'étude suivante : Penard-Morand C, Charpin D, Raherison C, Kopferschmitt C, Caillaud D, Lavaud F, Annesi-Maesano I. Long-term exposure to background air pollution related to respiratory and allergic health in schoolchildren. Clin Exp Allergy. 2005 Oct;30(10):1279-87. De nombreuses études épidémiologiques ont montré l'impact de la pollution de fond en NO2, SO2, PM, et O3 sur les symptômes respiratoires chroniques et la fonction pulmonaire. Toutefois, aucune association n'a été montrée entre la pollution de fond, l'asthme et la sensibilisation allergique, exceptée pour l'ozone où deux études montrent des corrélations avec l'asthme et l'hyper réactivité bronchique. Les études épidémiologiques se sont concentrées sur les effets du trafic automobile et ont montré des associations positives entre les troubles respiratoires, la fonction pulmonaire, les rhinites allergiques alors que les résultats étaient plutôt contradictoires pour l'asthme et les dermatoses atopiques. L'étude vise à amener des éléments au débat relatif à l'impact de la pollution de fond sur l'asthme et les allergies. Les auteurs présentent ici une étude épidémiologique ayant pour objectif la recherche d'une association entre d'une part l'exposition à long terme à la pollution de fond et d'autre part les dermatoses atypiques et les troubles respiratoires dans une population d'enfants scolarisés. Ce travail confirme les résultats présentés par d'autres auteurs, en particulier l'absence d'impact sanitaire du NO2 aux niveaux rencontrés dans cette étude. Il montre aussi les limites de l'utilisation des indicateurs utilisés habituellement pour caractériser la qualité de l'air dans certaines études épidémiologiques. (Extraits de l'article)
Auteur : Alary R, Fabre P
Extrapol. Epidémiologie et pollution atmosphérique. Analyse critique des publications internationales, 2006, n°. 29, p. 33-5
