Analyse commentée. Pollution particulaire de l'air ambiant, variabilité de la fréquence cardiaque, paramètres inflammatoires et sanguins chez des sujets âgés. Numéro thématique. Pollution atmosphérique et personnes âgées : estimation des risques

Publié le 1 juin 2005
Mis à jour le 6 septembre 2019

Cet article est une analyse commentée d'une étude publiée dans la revue Environ. Health Perspect. 2004; 112(3):339-45. L'objectif de cette étude est de rechercher des relations statistiques entre différentes mesures de la pollution particulaire de l'air ambiant (particules fines PM2,5 incluant ou non, ou partiellement, la fraction volatile) et le système nerveux autonome mesuré par la variabilité de la fréquence cardiaque et des marqueurs de l'inflammation du sang d'un panel de personnes âgées. La variabilité de la fréquence cardiaque semble être un facteur de risque pour les épisodes vasculaires. En effet, lors de l'effort ou du "stress', la fréquence cardiaque doit s'adapter et augmenter. Lorsque la variabilité de cette fréquence cardiaque devient trop faible, il n'y a plus d'adaptation du débit cardiaque et le risque d'accident cardio-vasculaire augmente. La diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque est un signe prédictif de la mortalité et de la mort subite. Chez les patients insuffisants cardiaques, il s'agit d'un marqueur reconnu de la mortalité. En d'autres termes, les résultats de ce travail soulignent l'importance du contrôle de la pollution atmosphérique afin de limiter l'inflammation, l'arthérosclérose et la mortalité d'origine cardiaque. Par ailleurs, ces résultats montrent bien l'intérêt de la caractérisation de la composition des particules dans les études de santé. (Objectifs et conclusion des auteurs).

Auteur : Delmas V, Ferrieres J
Extrapol. Epidémiologie et pollution atmosphérique. Analyse critique des publications internationales, 2005, n°. 25, p. 16-8