Analyse commentée. Pollution d'origine automobile et santé respiratoire au cours des deux premières années de vie. Numéro thématique. Effets à long terme de la pollution atmosphérique : études européenne

Publié le 1 septembre 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

Cet article est une analyse commentée d'une étude publiée dans la revue Eur Respir J 2002;19:690-8. Le rôle de l'exposition à la pollution d'origine automobile (POA) sur l'exacerbation de symptômes respiratoires a déjà été documenté, notamment dans des études transversales. Les associations entre une exposition à la POA avec l'asthme ou les fonctions respiratoires restent moins connues. L'évaluation de l'exposition à la POA reste parfois peu précise. Si les mesurages ne sont pas envisageables à l'échelle épidémiologique, l'utilisation d'une modélisation apparaît plus adaptée. Gehring et al. évaluent le rôle de l'exposition à la POA sur la santé respiratoire d'enfants nés entre 1995 et 1999, et vivant à Munich au cours de leurs deux premières années de vie. Ce travail, publié en 2002, est l'un des premiers à évaluer le rôle de l'exposition à la POA, estimée par modélisation, dans le cadre d'un suivi longitudinal de nouveau-nés. Les auteurs ont montré une association entre l'exposition aux polluants d'origine automobile, estimée par modélisation, et le risque de toux sans infection et de toux sèche nocturne avant l'âge d'un an. S'il s'agit de l'une des premières publications rapportant un effet de la POA sur la santé respiratoire dans une enquête de cohorte de nouveau-nés, les modèles de dispersion des polluants liés au trafic semblent avoir évolué rapidement depuis : ils sont probablement plus fins et plus adaptés à l'étude de l'impact sanitaire de la POA à long terme. Extraits de l'article)

Auteur : Clarisse B, Robin D
Extrapol. Epidémiologie et pollution atmosphérique. Analyse critique des publications internationales, 2006, n°. 29, p. 20-3