Analyse commentée. Niveau de dioxyde de soufre dans l'air extérieur et symptômes respiratoires chez des écoliers tchèques et polonais : une étude locale (SAVIAH). Numéro thématique. Effets à long terme de la pollution atmosphérique : études européennes

Publié le 1 septembre 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

Cet article est une analyse commentée d'une étude publiée dans la revue Int Arch Occup Environ Health 2001;74:574-8. L'exposition à la pollution de l'air a été reliée à des effets respiratoires. Cependant, les effets à long terme soulèvent la controverse. Des études portant sur les expositions à long terme sont donc encore nécessaires. Pour analyser l'association entre les variations à court terme des niveaux des indicateurs de pollution et les effets sur la santé, de nombreux chercheurs ont adopté la méthode des séries temporelles. Or, cette approche ne convient pas à l'étude des effets à long terme et des effets chroniques de ces expositions. Des études géographiques permettant de comparer l'occurrence des effets en fonction de différents niveaux de pollution seraient plus appropriées. Dans cette étude, menée dans deux villes d'Europe centrale où les niveaux de SO2 sont relativement élevés, les auteurs utilisent une nouvelle méthode basée sur la modélisation de la pollution atmosphérique couplée à un système d'information géographique (SIG). Cette méthode permet d'estimer les niveaux de concentration des polluants atmosphériques à très petite échelle sur une zone géographique déterminée. Cette étude examine la relation entre les niveaux de SO2 dans l'air extérieur et les symptômes respiratoires chez des enfants. La méthode d'estimation des expositions mise en oeuvre ainsi que les niveaux élevés d'exposition au SO2 augmentent les chances de mettre en évidence une relation positive si elle existe. L'intérêt des SIG pour ce type d'analyse épidémiologique constitue une conclusion majeure de l'étude. Cependant elle aurait gagné à être argumentée par quelques représentations cartographiques qui auraient permis de mieux appréhender les relations décrites. L'interprétation fournie par rapport aux sources d'émission industrielles, dans laquelle les effets de dispersion ne sont nullement évoqués, reste insuffisante pour une conclusion définitive. (Extraits de l'article)

Auteur : Rouil L, Host S
Extrapol. Epidémiologie et pollution atmosphérique. Analyse critique des publications internationales, 2006, n°. 29, p. 38-41