Analyse commentée. Liens entre pollution particulaire et mortalité au sein de la cohorte des six villes (Harvard six-cities study) : ré-analyse des résultats originaux et analyses complémentaires. Numéro thématique. Effets à long terme de la pollution atmosphérique : études nord-américaines

Publié le 1 décembre 2006
Mis à jour le 6 septembre 2019

Cet article est une analyse commentée des trois études suivantes : Villeneuve PJ, Goldberg MS, Krewski D, Burnett RT, Chen Y. Fine particulate air pollution and all-cause mortality within the Harvard Six-Cities Study: variations in risk by period of exposure. Ann Epidemiol. 2002 Nov;12(8):568-76. Krewski D, Burnett RT, Goldberg MS, Hoover BK, Siemiatycki J, Jerrett M, Abrahamowicz M, White WH. Overview of the reanalysis of the Harvard Six Cities Study and American Cancer Society Study of Particulate Air Pollution and Mortality. J Toxicol Environ Health A. 2003 Aug 22-Oct 10;66(16-19):1507-51. Laden F, Schwartz J, Speizer FE, Dockery DW. Reduction in fine particulate air pollution and mortality: Extended follow-up of the Harvard Six Cities study. Am J Respir Crit Care Med. 2006 Mar 15;173(6):667-72. L'étude de cohorte nord-américaine "Harvard six cities study" (HSCS) a été la première à démontrer une association entre l'exposition à long terme aux particules fines atmosphériques (PM2,5) et la mortalité toutes causes. Ses résultats furent confirmés par une étude de cohorte de plus grande ampleur établie par l'American Cancer Society. Initialement, l'étude des six villes s'intéressait aux changements dans les symptômes et la fonction pulmonaire liés à la pollution atmosphérique. Parce que le statut vital a été obtenu pour chacune des personnes incluses dans l'étude, il a été possible de conduire une étude pour déterminer si les taux de mortalité variaient suivant les niveaux de pollution. Dans l'étude de cohorte "Harvard six cities study" s'étalant sur seize années, il a été observé une association significative entre, d'une part, la pollution atmosphérique et, d'autre part, la mortalité toutes causes et la mortalité pour maladies cardio-pulmonaires. Une augmentation de 26% du taux de mortalité toutes causes a été constatée en comparant la ville la moins polluée à la ville la plus polluée. Les instances environnementales aux États-Unis se sont intéressées à ces deux études pour l'établissement des valeurs réglementaires de la qualité de l'air. À cette occasion, l'Health Effect Institute (HEI) a été sollicité pour procéder à une ré-analyse des données de ces cohortes afin de tenir compte des principales critiques méthodologiques avancées par la communauté scientifique. Ces travaux de ré-analyse et d'analyse complémentaire sont présentés dans les deux premiers articles analysés ici. Par la suite, le suivi de la cohorte a été prolongé, ce qui fait l'objet du troisième article analysé. (Reduction in fine particulate air pollution and mortality). (Extrait de l'article)

Auteur : Jusot JF, Borelli D, Marfaing H
Extrapol. Epidémiologie et pollution atmosphérique. Analyse critique des publications internationales, 2006, n°. 30, p. 15-20