Enquête de perception du risque monoxyde de carbone en population générale. Lot-et-Garonne. Septembre 2006

Publié le 1 janvier 2007
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction : Bien que des campagnes de prévention des intoxications au monoxyde de carbone (CO) soient élaborées chaque année par les autorités sanitaires et la protection civile, ce gaz reste le toxique causant le plus d'intoxications aiguës en France (2000 à 3000 intoxiqués chaque année). Dans le but d'adapter au mieux les messages et modes de communication aux besoins du public, une enquête de connaissance du risque CO a été menée auprès de la population adulte de Lot-et-Garonne. Méthode : Un échantillon aléatoire de 500 personnes a été interrogé par téléphone en septembre 2006. Le questionnaire portait sur la connaissance environnementale et sanitaire du risque CO ainsi que sur les modes d'information préférentiels sur ce risque. Les informations sociodémographiques et les caractéristiques relatives au logement ont également été recueillies. Résultats : Près de 87 % des personnes ont déjà entendu parler du CO. Cette proportion est significativement liée au niveau d'étude, passant de 75 % chez les non diplômés à 98 % chez les personnes ayant fait des études supérieures. Environ 88 % identifient bien qu'il s'agit d'un gaz, mais seules 53 % savent qu'il n'est pas reconnaissable par les sens et près d'un tiers pense que le CO peut être reconnu à son odeur. Près de 94 % estiment que le CO peut avoir des effets sur la santé, mais la connaissance des signes d'intoxication varie de 92 % pour les maux de tête à 62 % pour les troubles visuels. Le gaz domestique est identifié par 79% comme un combustible à risque CO, tandis que le bois obtient un score très variable selon l'âge : 20 % des moins de 30 ans contre 70 % des plus de 60 ans ont connaissance de ce risque. Concernant les moyens d'information préférentiels, la télévision (62 %) est le mode le plus fréquemment cité, quel que soit l'âge, le sexe et le niveau d'études. Les plaquettes, les affiches et la radio obtiennent des scores inférieurs à 20 %, avec de fortes disparités entre les catégories sociodémographiques. Les plaquettes sont 3 fois moins plébiscitées par les personnes ayant le plus faible niveau d'études que par celles ayant fait des études supérieures. Discussion-conclusion : Bien que la grande majorité des adultes de Lot-et-Garonne aient déjà entendu parler du CO et aient conscience d'un risque sur la santé, une proportion beaucoup plus faible connaît réellement ses caractéristiques techniques et les signes d'intoxication. Les connaissances varient selon les catégories sociodémographiques. Par ailleurs, sans préjuger de l'efficacité des moyens de communication utilisables, les résultats obtenus montrent la nécessité d'une réflexion concernant les supports d'information. (R.A.)

Auteur : Coquet S, Flamand C
Année de publication : 2007
Pages : 37 p.