Déclaration obligatoire des mésothéliomes en France : principaux résultats, 2012-2013.

Publié le 20 janvier 2015
Mis à jour le 6 septembre 2019

Introduction : la déclaration obligatoire (DO) des mésothéliomes, mise en place par l'Institut de veille sanitaire, a pour objectif de renforcer la surveillance des mésothéliomes (tous sites, territoire national) et d'améliorer la connaissance des expositions à l'amiante dans trois populations mal connues : les femmes, les hommes de moins de 50 ans et les personnes présentant un mésothéliome localisé hors plèvre. Matériel et méthode : depuis janvier 2012, chaque médecin (pathologistes et cliniciens) exerçant en France et qui pose un diagnostic de mésothéliome doit le déclarer à l'Agence régionale de santé. L'estimation de l'exhaustivité pour les mésothéliomes pleuraux a été effectuée par comparaison aux données du Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) couvrant 21 départements en 2013, sur la même période. Résultats : les 1 282 cas incidents en 2012 et 2013 ont été notifiés entre janvier 2012 et avril 2014 par un pathologiste (76%) et/ou par un clinicien (52%). La tumeur était localisée au niveau de la plèvre (86%), du péritoine (8%) et, dans 6% des cas, à d'autres localisations. Le sexe-ratio était de 2,4. Le niveau moyen d'exhaustivité pour les mésothéliomes pleuraux dans les départements couverts par le PNSM était de 46% en 2012, avec de fortes disparités régionales. Conclusion : les caractéristiques des cas notifiés sont similaires aux données de la littérature. L'exhaustivité pour 2012 et 2013 montre une bonne adhésion des médecins malgré des disparités régionales. La DO et le PNSM s'intègrent dans le dispositif national de surveillance épidémiologique des mésothéliomes soutenu par le Plan cancer 2014-2019.

Auteur : Gallot C, Bonnet N, Cherie Challine L
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2015, n°. 3-4, p. 47-54