Bilan du système d'alerte canicule et santé. Plan canicule 2006. Région Languedoc-Roussillon

Publié le 1 janvier 2007
Mis à jour le 6 septembre 2019

Devant l'ampleur de l'impact sanitaire de la canicule du mois d'août 2003, les pouvoirs publics ont mis en place un Plan national canicule (PNC), définissant les actions, de prévention et de prise en charge des personnes, à mettre en oeuvre en cas de survenue d'une canicule sur le territoire national. L'activation des niveaux du PNC repose sur un système d'alerte élaboré par l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) et Météo France. Ce système d'alerte permet d'alerter les autorités publiques avec trois jours d'anticipation, de la survenue possible d'une vague de chaleur. Le système d'alerte canicule et santé (SACS) est basé sur la veille climatique et l'analyse d'indicateurs dits "biométéorologiques" au niveau départemental. Ainsi, pour chaque département français, les températures et la mortalité des trente dernières années ont permis de définir des seuils d'alerte basés sur des indices biométéorologiques correspondant à des moyennes glissantes des températures prédites à trois jours par Météo France. Des seuils d'alerte, spécifiques à chaque département, déclenchent en cas de dépassement (ou de prévision de dépassement), une réponse graduée du système de santé en terme de prévention des pathologies liées à la chaleur et de prise en charge des personnes. L'intérêt de ce dispositif est de prévoir la survenue d'une vague de chaleur avec 3 jours d'anticipation, permettant de mettre en place les mesures de prévention avant que la vague de chaleur ne s'installe. Parallèlement à la veille climatique, la Cellule interrégionale régionale d'épidémiologie (Cire) est chargée d'organiser au niveau régional, le recueil d'informations permettant de décrire l'évolution de l'état sanitaire de la population de sorte à détecter précocement des effets de la chaleur sur la santé, que ce soit en terme de morbidité ou de mortalité. Cette surveillance doit permettre d'évaluer l'impact sanitaire de la vague de chaleur pour mieux anticiper d'éventuelles difficultés de prise en charge des personnes. Un excès de mortalité ou une augmentation de l'activité des services d'urgence peut déclencher le passage en niveau mise en garde et action (MIGA) du PNC et l'activation des plans blanc, rouge, bleu, et vermeil. Ce rapport présente le dispositif mis en place par la Cire Languedoc Roussillon et décrit le contexte des différentes alertes dans la région. Une dernière partie présente l'analyse de l'impact sanitaire de la vague de chaleur du 30 juin au 1er août 2006. (introduction)

Auteur : Mas N, Golliot F, Cicchelero V
Année de publication : 2007
Pages : 34 p.