Réseau SOS Médecins

Le réseau SOS Médecins est l’une des quatre sources du système de surveillance sanitaire de urgences et des décès SurSaUD® .

Mis à jour le 25 novembre 2021
Dans cet article

Le réseau SOS Médecins dans le système de surveillance SurSaUD®

SOS Médecins et Santé publique France ; un partenariat depuis 2005

Le 20 décembre 2005, la Fédération SOS Médecins France et Santé publique France ont signé un accord de partenariat établissant la transmission des données générées par les associations SOS Médecins vers SurSaUD®. Le système SurSaUD® (Surveillance Sanitaire des urgences et des décès) est piloté par Santé publique France depuis 2004 pour contribuer à ses missions de veille sanitaire et de surveillance épidémiologique.

Couverture du réseau SOS Médecins

SOS Médecins France regroupe 63 associations réparties sur l'ensemble du territoire métropolitain et la Martinique. 

En 2020, 62 des 63 associations SOS Médecins adhéraient à la fédération et transmettaient chaque jour des données à Santé publique France. Ce réseau couvre ainsi 95% des actes médicaux SOS Médecins réalisés au niveau national, soit en moyenne 9 400 actes médicaux par jour. Les associations SOS Médecins adhérant à la fédération sont implantées dans 48 des 97 départements métropolitains et couvrent l’ensemble des régions métropolitaines (où elles sont plutôt implantées dans les zones urbaines) ainsi que la Martinique. 

Une transmission automatisée

Les associations SOS Médecins réalisent des actes médicaux 24h/24 et 7j/7 (visites à domicile et consultations dans les centres médicaux SOS Médecins). Les appels aux standards SOS font l'objet d'un processus de régulation et sont enregistrés. Chaque matin, SOS Médecins France transmet de manière automatisée à Santé publique France les données individuelles et anonymisées relatives aux actes médicaux réalisés et enregistrés la veille par les médecins des associations SOS.

Carte - Associations SOS Médecins participant à SurSaUD®
Carte - Associations SOS Médecins participant à SurSaUD®

Recueil et collecte des données 

Les données collectées chaque jour par Santé publique France sont démographiques (sexe, âge), administratives (heure d’appel, code de l’association, commune d’appel…) et médicales (motif d’appel, diagnostics médicaux, demande d’hospitalisation).

Tous les matins, ces données sont intégrées dans l’application SurSaUD® et font ensuite l’objet d’une agrégation selon différents pas de temps, zones géographiques, classes d’âges et regroupements syndromiques, en vue de la production automatisée et quotidienne d’indicateurs épidémiologiques. 

Les regroupements syndromiques : qu’est-ce que c’est ?

Les regroupements syndromiques sont des groupes de diagnostics médicaux construits pour les besoins de surveillance de Santé publique France. Ils peuvent être :

  • spécifiques d’une pathologie bien identifiée (grippe, gastro-entérite aiguë, bronchiolite), 
  • peu spécifiques et basés sur des symptômes cliniques (fièvre isolée, malaise, dyspnée…) 
  • ou sensibles et regroupant des familles de diagnostics (infections respiratoires aiguës basses, traumatismes…). 

De nouveaux regroupements peuvent également être construits en cas de besoin émergent (ex : passages aux urgences pour suspicion de COVID-19). Près de 90 regroupements syndromiques balayant l’ensemble des champs de la médecine d’urgence sont disponibles et une cinquantaine d’entre eux fait l’objet d’une surveillance quotidienne par Santé publique France. 

Objectifs de la surveillance

Détecter, investiguer, informer

Cette surveillance permet de répondre à la mission de veille et d’alerte de Santé publique France. En effet, toute variation inhabituelle dans les données constitue un signal qui fait l’objet d’une investigation en lien avec les cellules régionales, à la fois au travers de l’analyse approfondie des données et de l’échange avec les médecins SOS. Selon la situation, le signal s’il est validé peut faire l’objet d’une remontée d’information aux autorités sanitaires.

En cas d’alerte sanitaire, une surveillance est immédiatement mise en place basée sur l’analyse quotidienne de regroupements syndromiques pertinents, en fonction de la situation (ex : incendie de l’usine Lubrizol, épidémie de gastro-entérite et TIAC en lien avec la consommation de coquillages, épidémie de COVID-19, phénomènes climatiques extrêmes…). 

Analyser les données et les publier dans un bulletin épidémiologique hebdomadaire  

En complément de la surveillance quotidienne à visée de veille et d’alerte, les données SOS Médecins font l’objet d’une analyse hebdomadaire formalisée au travers d’un bulletin épidémiologique à destination des autorités sanitaires, des partenaires du réseau et du grand public, publié chaque semaine sur notre site internet. 

Ce bulletin décrit, pour différentes classes d’âges, l'activité globale des associations SOS Médecins de la semaine précédente, les 10 pathologies les plus fréquemment enregistrées, l’activité associée aux indicateurs saisonniers et aux indicateurs non spécifiques suivis toute l’année.

Dix indicateurs développés à l’échelon régional et département font l’objet d’une mise en ligne sur Geodes, l’observatoire cartographique de Santé publique France et sont mis à jour toutes les semaines. Il s’agit du taux d’actes médicaux pour bronchiolite, allergie, asthme, bronchite aigüe, gastro-entérite aigüe, grippe, pathologie ORL, pneumopathie, traumatisme et suspicion de COVID-19 (pour 10 000 actes médicaux).

Figure - Nombre mensuel d’actés médicaux SOS Médecins toutes causes codées depuis 2006 – tous âges – France entière
Figure - Nombre mensuel d’actés médicaux SOS Médecins toutes causes codées depuis 2006 – tous âges – France entière

Eléments méthodologiques sur la production des indicateurs à partie des données du réseau SOS Médecins

Les données SOS Médecins sont transmises à J+1 de la réalisation de l’acte médical et mises à jour chaque jour jusqu’à J+3. En théorie, elles peuvent donc être consolidées pendant 3 jours après l’acte médical. Cette consolidation s’applique sur le nombre d’actes transmis et le codage diagnostique de ces actes. En moyenne, 99% des actes sont transmis à J+1 et 100% dès J+2. Le taux de codage diagnostique est d’en moyenne 95% après consolidation et d’en moyenne 93% à J+1, 95% dès j+2. On peut donc considérer que les données sont quasiment consolidées dès J+1.

Les analyses qui alimentent les graphiques et tableaux présentés dans les bulletins de surveillance, sont réalisées à partir d’un échantillon d’associations constant sur la période étudiée. Cela permet, lors de l’interprétation des résultats, de s’affranchir d’éventuels manques de données d’un jour à l’autre, qui peuvent survenir en cas d’interruptions ponctuelles et temporaires de transmission d’une ou plusieurs associations (pour des problèmes techniques principalement). Il se peut que le nombre d’associations constituant l’échantillon constant varie d’une période d’analyse à l’autre, entrainant de fait un léger décalage dans les effectifs présentés dans les bulletins successifs.

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