COVID-19 : point épidémiologique en Ile-de-France du 6 août 2020

Publié le 7 août 2020
Mis à jour le 7 août 2020

Résumé

Après une augmentation progressive des cas de Covid-19 début février, l’Île-de-France a connu en mars une diffusion rapide des cas en communauté, l’épidémie atteignant un pic en semaine 13, du 23 au 29 mars. L’impact de l’épidémie a été majeur en Ile-de-France. Les Franciliens comptaient pour environ 40 % des décès pour Covid-19 recensés en France depuis le 1er mars, que ce soit à l’hôpital ou en Ehpad.
Le confinement a été suivi par une diminution nette des recours aux soins pour Covid-19 observée d’abord en ambulatoire en semaine 14, du 30 mars au 5 avril, puis à l’hôpital à partir du 7 avril, qui s’est poursuivie jusqu’en semaine 24, du 8 au 14 juin, cinq semaines après le déconfinement. Cette tendance à la décroissance s’est arrêtée en semaine 26. Entre les semaines 27 et 30, la majorité des indicateurs épidémiologiques régionaux montraient une tendance à l’augmentation de la circulation du virus en Île-de-France.

Qu’est-ce qui est nouveau dans ce point pour la région ?

En semaine 31 (27 juillet au 2 août), les taux d’incidence et les taux de personnes positives parmi les personnes dépistées montraient une accélération de leur augmentation sur toute la région. L’augmentation plus rapide du nombre de personnes positives que du nombre de personnes testées est en faveur d’une circulation accrue du virus en Île-de-France.
Les taux d’incidence ont fortement augmenté en semaine 31 à Paris (taux le plus élevé) et dans les départements de la petite couronne où le seuil de vigilance de 20 cas pour 100 000 habitants a été dépassé. En grande couronne, le Val-d’Oise avait déjà dépassé ce seuil en semaine 30.
Depuis deux semaines, l’incidence comme le taux de positivité atteignent leur maximum dans la classe d’âge de 20 à 40 ans. Ceci limite l’incidence des cas graves qui surviennent principalement parmi les personnes âgées (80 % des hospitalisations et 90 % des décès affectent des personnes de 60 ans et plus).
Bien que les indicateurs de recours aux soins d’urgences et d’hospitalisation n’aient pas augmenté de manière importante, la circulation en milieu communautaire traduite par l’augmentation du taux d’incidence, du taux de positivité et du nombre de nouveaux clusters montre la nécessité d’augmenter la prévention et la promotion des mesures barrière.

Maintenir l’effort et ne pas baisser la garde ! La mobilisation de tous dans le respect des gestes barrières reste, à l’heure actuelle, la meilleure prévention pour réduire la transmission virale.

Cette logique de réduction des risques est d’autant plus évidente que la période estivale est associée à des mouvements et brassages importants de population et souvent accompagnée d’un besoin de relâchement se traduisant par une moindre adhésion aux mesures de distanciation.