Point épidémiologique Covid-19 du 19 novembre : franchissement du pic épidémique de la seconde vague, des indicateurs encore à des niveaux élevés

Publié chaque semaine, le point épidémiologique relatif à la surveillance de la Covid-19 présente une analyse détaillée des différents indicateurs mis en place par Santé publique France et son réseau de partenaires pour suivre l’évolution de l’épidémie et orienter les décisions publiques. En semaine 46, les indicateurs confirment la baisse de la circulation du SARS-CoV-2 avec les diminutions simultanées du nombre de nouveaux cas confirmés (-40%), des hospitalisations (-13%) et des admissions en réanimation (-9%). Même si les indicateurs restent à des niveaux élevés, leur observation suggère que le pic épidémique de la seconde vague a été franchi.

Publié le 20 novembre 2020

Baisse encourageante des indicateurs toujours à des niveaux élevés

En semaine 46, les indicateurs de suivi de l’épidémie de COVID-19 montrent une diminution de la circulation du SARS-CoV-2 en France métropolitaine. 182 783 nouveaux cas de COVID-19 ont été confirmés par RT-PCR et tests antigéniques en semaine 46 contre 305 135 en semaine 45, soit une diminution de -40%. Le taux de positivité pour SARS-CoV-2 basé sur les tests RT-PCR baisse de 3,5 points (16,2% en semaine 46, 19,7% en semaine 45).
Cette baisse s’observe également à l’hôpital, avec pour la première fois en semaine 46 une diminution des hospitalisations pour COVID-19 (-13%; 17 390 hospitalisations contre 19 940 en semaine 45) et des nouvelles admissions en réanimation (-9%, avec 2 761 en semaine 46 versus 3 037 en semaine 45). Enfin, le nombre de décès semble se stabiliser pour la première fois en semaine 46 après plusieurs semaines d’augmentation (3 756 en semaine 46 contre 3 817 en semaine 45 soit une évolution de -2%). La baisse constatée de tous les indicateurs est en faveur du franchissement du pic épidémique de la seconde vague.

Le pic franchi, le maintien des mesures de prévention reste d’actualité

En matière d’impact des mesures de freinage, les résultats actuels permettent de constater une diminution franche de tous les indicateurs, plus marquée dans les premières métropoles mises sous couvre-feu et ayant fait l’objet de mesures renforcées préalables. La temporalité entre la mise en application du premier couvre-feu, et l’inversion de la tendance une dizaine de jours plus tard, est en faveur d’un effet direct des mesures.
Ces résultats encourageants quant à l’évolution de l’épidémie ne doivent pas faire oublier qu’en attendant les traitements et les vaccins, les seuls moyens pour freiner l’épidémie et réduire son impact sur le système de soins et la mortalité demeurent l’adoption des mesures de prévention individuelles, associées aux mesures collectives.

Tests antigéniques : où en sommes-nous ?

L’utilisation des tests antigéniques a débuté le 17 octobre avec un déploiement plus large depuis le 16 novembre. Les données relatives aux diagnostics par test antigénique réalisés hors laboratoires de biologie médicale (TROD) sont notifiées dans la base Contact COVID, depuis le début de leur utilisation, et intégrées dans l’outil SI-DEP depuis le 16 novembre 2020 midi. La base de données Contact COVID alimentée par l’Assurance Maladie est donc la source de données utilisée dans ce point épidémiologique de la semaine 46 pour renseigner les cas diagnostiqués par ces tests.

Depuis le 12 novembre, les points épidémiologiques hebdomadaires intègrent les premières remontées de résultats des tests antigéniques. Ainsi, l’estimation du nombre de cas confirmés pour le SARS-CoV-2 en France prend en compte les patients confirmés positifs pour le SARS-CoV-2 par test RT-PCR (source SI-DEP) et par test antigénique (source Contact COVID) permet d’estimer le nombre.

Par ailleurs, le nombre de patients confirmés positifs par tests antigéniques est communiqué quotidiennement sur le tableau de bord de Santé publique France depuis le 17 novembre.

Depuis le début de l’épidémie, la mise en place par Santé publique France d’une surveillance multi-sources permet de suivre la dynamique de l’épidémie et d’apprécier son évolution.

Avant de rendre les données disponibles en open data sur Géodes, Santé publique France doit vérifier et analyser la qualité des données remontées dans le système SI-DEP. Et le cas échéant, apporter les correctifs nécessaires au bon fonctionnement du système.

Santé publique France est garante de la qualité des données qu’elle produit. Tout est mis en œuvre pour que le système soit effectif à la fin du mois avec un effet rétrospectif sur les résultats de tests antigéniques depuis le 16 novembre.

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Communiqué de presse

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