Pratiques de dépistage VIH des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Apports de l'Enquête presse gays et lesbiennes 2011.

Publié le 28 novembre 2014
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) constituent le groupe le plus touché par le VIH en France. Depuis 2010, des recommandations en matière de dépistage préconisent la réalisation d'au moins un test par an pour les HSH sexuellement actifs. L'objectif de cet article est de décrire les spécificités des HSH selon leurs pratiques de dépistage VIH, et de présenter les facteurs associés au non suivi des recommandations en terme de dépistage. L'Enquête presse gays et lesbiennes 2011 a recruté 10 179 HSH résidant en France et ayant eu au moins un partenaire masculin au cours de la vie. Seuls les sujets ayant répondu à l'ensemble des questions incluses dans l'analyse multivariée ont été retenus pour l'analyse. Parmi les 7 521 répondants non séropositifs pour le VIH et sexuellement actifs au cours des 12 derniers mois, 52% avaient réalisé un test de dépistage au cours des 12 derniers mois, 34% depuis plus de 12 mois et 14% n'avaient jamais eu recours à un test au cours de leur vie. Ne pas avoir fait de test dans les 12 derniers mois était associé, en analyse multivariée, à la fois au fait d'être éloigné de la communauté homosexuelle et d'avoir des comportements sexuels moins à risque en termes de nombre de partenaires sexuels et d'exposition à une contamination lors de rapports anaux. Conduire les HSH distants des modes de vie communautaires gays à suivre les recommandations implique une diversification des arguments d'incitation et des outils de dépistage, dans laquelle l'autotest peut constituer un levier. (R.A.)

Auteur : Velter A, Saboni L, Le Vu S, Lot F
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2014, n°. 32-33, p. 541-7