Syphilis
Syphilis

Due à la bactérie Treponema pallidum, la syphilis se transmet par voie sexuelle. Elle peut également se transmettre de la mère à l’enfant au cours de la grossesse. Cette pathologie peut affecter tous les organes et avoir de graves conséquences si elle n’est pas dépistée et traitée.

Mis à jour le 29 novembre 2023

Syphilis : notre action

La syphilis est une infection sexuellement transmissible due à la bactérie Treponema pallidum, ou tréponème pâle. Les nouveaux cas de syphilis sont en hausse, notamment chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Malheureusement, si ces infections ne sont pas toujours à l’origine de symptômes visibles pour la personne qui en est atteinte, elles peuvent avoir de lourdes conséquences comme une augmentation du risque de contamination par le VIH, des attentes ophtalmiques, neurologiques, cardiaques, hépatiques... Or, 1 762 nouveaux diagnostics de syphilis récente ont été déclarés en 2018 via le réseau RésIST.

Pour être efficace et permettre de réduire l’incidence du VIH et des autres IST, la prévention doit reposer sur la combinaison des différents outils de prévention : utilisation du préservatif, dépistage répété et régulier du VIH et des autres IST comme la syphilis, traitement adapté. Une attention particulière doit être apportée à la question du dépistage afin de réduire le délai entre l’infection et le diagnostic et d’assurer une mise sous traitement précoce.

L’enjeu pour Santé publique France est de réussir à accompagner et imposer cette nouvelle norme préventive auprès des populations prioritaires comme la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), notamment les jeunes HSH. Le suivi épidémiologique et une meilleure connaissance des publics cibles ainsi que de leur environnement permettent à Santé publique France d’adapter au mieux les campagnes de prévention qui leur sont dédiées.

La surveillance épidémiologique de la syphilis

Une surveillance assurée grâce à plusieurs dispositifs complémentaires

La surveillance de la syphilis repose sur plusieurs dispositifs.

  • Le réseau RésIST : le réseau RésIST : le réseau de cliniciens volontaires « RésIST » a contribué à la surveillance des syphilis précoces et des gonococcies depuis 2016. Avec l'augmentation du taux de participation des CeGIDD à la surveillance SurCeGIDD, il a été décidé d'arrêter cette surveillance à la fin de cette année (2023).
  • Surveillance SurCEGIDD : tous les CeGIDD sont réglementairement concernés par cette surveillance qui porte sur l’infection à VIH, les hépatites virales, la syphilis, les infections à chlamydia, à gonocoque et à mycoplasme, les condylomes et l’herpès génital (données individuelles sociodémographiques, comportementales, cliniques, biologiques) ; Le format attendu des données est disponible sur le site de Santé publique France.
  • Données du système national des données de santé (SNDS) : les données de remboursement des soins de l’assurance maladie permettent la surveillance de l’activité de dépistage de la syphilis en médecine de ville.

Si vous désirez participer à la surveillance des IST, contacter Santé publique France (SurveillanceIST@santepubliquefrance.fr). Ce travail de surveillance est réalisé en étroite collaboration avec le CNR des IST bactériennes.

La mesure de l'évolution des comportements vis-à-vis de la prévention

Parallèlement à la surveillance épidémiologique du VIH, Santé publique France pilote plusieurs dispositifs d’enquêtes auprès de la population générale ou de publics spécifiques. Ces enquêtes sont des outils d’aide à la décision des politiques publiques de santé.

Des actions de prévention contre la syphilis

Santé publique France conçoit des dispositifs de marketing social adaptés aux différentes populations prioritaires : grand public, jeunes, hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes (HSH), migrants. L’objectif de cette démarche est de faire évoluer les comportements et aider le public à adopter les réflexes et attitudes favorisant la santé sexuelle.