Evaluation du programme de dépistage organisé du cancer du côlon-rectum sur la période 2018-2019 et 2020 : indicateurs nationaux

Publié le 12 juillet 2022
Dans cet article

Indicateurs nationaux

Les résultats présentés correspondent aux données des personnes ayant réalisé un test immunologique (FIT) de dépistage du cancer colorectal :

  • entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2019 ;
  • entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2020. 

Pour l’année 2020, compte tenu de son caractère exceptionnel en raison de la pandémie de Covid, un certain nombre d’indicateurs sont également présentés. Il s’agit d’indicateurs relatifs au processus de dépistage (nombre de coloscopies réalisées suite à un test positif, délai de réalisation des coloscopies suite à un test positif…). Les indicateurs décrivant les lésions découvertes au cours des coloscopies réalisées suite à un test FIT positif en 2020 ne sont pas présentés ici. En effet, les données 2020 remontées ne disposent pas du recul nécessaire à l’obtention de résultats consolidés (voir tableau). 

Le descriptif des indicateurs est disponible dans le guide du format des données et définitions des indicateurs de l’évaluation du programme national.

Indicateurs de la qualité du test de dépistage et des examens diagnostiques

Les indicateurs nationaux de qualité du test de dépistage et des examens diagnostiques figurent dans le tableau format xlsx et format pdf pour les années 2018-2019 et dans le tableau format xlsx et format pdf pour l’année 2020.

Qualité de réalisation des tests 

2018-2019

Au total, 5,2 millions de personnes ont réalisé un test de dépistage entre le 1er janvier 2018 et le 31 décembre 2019, dont 54,5 % de femmes et 24,8 % de dépistages initiaux. Parmi les personnes dépistées, 379 000 (7,2 %) ont eu au moins un test qui s’est avéré non analysable sur la période. La proportion de personnes avec au moins un test non analysable est plus élevée chez les hommes (7,6 %) que chez les femmes (6,9 %). Elle est aussi plus élevée pour un premier dépistage (10,9 %) que pour un dépistage subséquent (6,0 %). Les raisons principales de test non analysable étaient : tube périmé (60,7 %), prélèvement datant de plus de 6 jours (17,1 %) et absence de date de prélèvement (14,0 %). Suite au test non analysable, 279 000 personnes (73,5 %) ont refait un test, analysable cette fois, sur la période. Parmi l’ensemble des personnes dépistées, 100 000 personnes (1,9 %) ont eu un test non analysable non suivi d’un test analysable réalisé sur la période. Ce taux est identique pour les femmes et les hommes et il est plus élevé pour un dépistage initial (3,9 %) que pour un dépistage subséquent (1,3 %).

2020

Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020, 2,9 millions de personnes ont réalisé un test de dépistage dont 54,3 % de femmes et 21,5 % de dépistages initiaux. La proportion de femmes reste stable ; la proportion de dépistages initiaux continue de diminuer (30,9 % en 2016-2017 et 24,8 % en 2018-2019). Parmi les personnes dépistées, 7,8 % ont eu au moins un test qui s’est avéré non analysable sur la période et 3,4 % ont eu un test non analysable non suivi d’un test analysable réalisé sur la période. Les raisons principales de test non analysable étaient : tube périmé (45,9 %), prélèvement datant de plus de 6 jours (36,6 %) et absence de date de prélèvement (11,7 %). 

Test Positif

2018-2019

Parmi les 5,1 millions de personnes avec un test analysable, celui-ci était positif pour 198 000 (3,8 %). Ce taux est plus élevé chez les hommes (4,6 %) que chez les femmes (3,1 %). Il est aussi plus élevé pour les dépistages initiaux (4,5 %) que pour les dépistage subséquents (3,6 %).

2020

Parmi les 2,9 millions de personnes avec un test analysable, celui-ci était positif pour 3,6 % d’entre elles. 

Coloscopies réalisées suite à un test positif

Personnes ayant réalisé une coloscopie suite à un test positif

2018-2019

Parmi les 196 000 personnes éligibles à la coloscopie après un test positif, 169 000 personnes ont réalisé une coloscopie (86,4 %). Ce pourcentage de réalisation de la coloscopie est plus faible que sur la période 2016-2017 (88,9 %). Il varie selon les départements, avec 28 départements présentant un taux inférieur au repère européen acceptable (85 %) et 31 un taux supérieur au repère européen souhaitable (90 %). Ce pourcentage est plus élevé chez les femmes (86,9 %) que chez les hommes (86,0 %) et pour les dépistages subséquents (88,4 %) que pour les dépistages initiaux (81,5 %).

Programme national de dépistage organisé du cancer colorectal, période 2018-2019 - Pourcentage* de personnes ayant réalisé une coloscopie suite à un test positif, par département

Pourcentage de personnes ayant réalisé une coloscopie suite à un test positif, par département

2020

Parmi les 103 000 personnes éligibles à la coloscopie après un test positif, 76,5 % ont réalisé une coloscopie. Ce pourcentage de réalisation de la coloscopie est plus faible que pour les périodes précédentes (entre 85 % et 89 %). Si ce résultat peut s’expliquer par la crise Covid qui a entrainé une diminution importante du nombre de coloscopies réalisées en 20201, il pourrait également s’expliquer, du moins en partie, par le recueil anticipé des données 2020 (voir tableau) qui fait que les informations relatives aux coloscopies faisant suite à un test FIT positif réalisé au cours du deuxième semestre sont incomplètes. 

Délai de réalisation de la coloscopie

2018-2019

Le délai médian entre la date de résultat du test de dépistage et la coloscopie réalisée en cas de FIT positif est de 80 jours ; il est inférieur à 3 mois pour 60 % des individus éligibles à la coloscopie. Il n’est pas différent selon le sexe ou le rang de dépistage. Il varie de 61 à 128 jours selon les départements. 

2020

Pour les 78 900 coloscopies réalisées, le délai médian entre la date de résultat du test de dépistage et la coloscopie réalisée en cas de FIT positif est de 87 jours ; il continue d’augmenter par rapport aux périodes précédentes : 62 jours en 2013-2014, 76 jours en 2016-2017 et 80 jours en 2018-2019. Il est inférieur à 3 mois pour 53 % des individus éligibles à la coloscopie et varie de 60 à 129 jours pour tous les départements hormis la Guadeloupe où le délai médian est de 142 jours.

Qualité de la préparation de la coloscopie

2018-2019

La qualité de la préparation de la coloscopie a été jugée bonne pour 82,7 % des coloscopies réalisées (82,0 % chez les hommes et 83,5 % chez les femmes), moyenne pour 6,6 % des coloscopies réalisées (7,2 % chez les hommes et 6,0 % chez les femmes) et insuffisante pour 2,0 % des coloscopies réalisées (2,1 % chez les hommes et 1,8 % chez les femmes). L’information sur la qualité de la coloscopie était manquante pour 8,7 % des examens.

La coloscopie est incomplète lorsque la totalité du côlon et du rectum n’est pas explorée durant l’examen. Le pourcentage de personnes ayant eu une coloscopie complète était de 93,4 %, similaire pour les hommes et pour les femmes. Il est plus élevé pour les dépistages subséquents (93,7 %) que pour les dépistages initiaux (92,6 %). Ce chiffre est légèrement supérieur au repère acceptable recommandé au niveau européen (90 %) et inférieur au repère souhaitable (95 %). Ce chiffre a légèrement augmenté par rapport à la période 2016-2017 (92,7 %). 
Les raisons pour lesquelles les coloscopies étaient incomplètes varient selon le sexe. Il s’agit de : 

  • raisons anatomiques dans 32,3 % des cas chez les hommes contre 38,0 % chez les femmes, 
  • lésions obstructives pour 23,7 % des hommes contre 23,2 % des femmes, 
  • une préparation insuffisante pour 23,0 % des hommes contre 20,5 % des femmes, 
  • une raison inconnue pour 21,0 % des hommes et 18,2 % des femmes.

2020

La qualité de la préparation de la coloscopie a été jugée bonne pour 80,6 % des coloscopies réalisées, moyenne pour 6,2 % des coloscopies réalisées et insuffisante pour 2,3 % des coloscopies réalisées. L’information sur la qualité de la coloscopie était manquante pour 10,8 % des examens. Le pourcentage de personnes ayant eu une coloscopie complète était de 91,4 %.

Pour les parties suivantes, seuls les indicateurs 2018-2019 sont présentés, le recul étant insuffisant pour présenter ceux de 2020.

Suivi des examens

Morbidité suite à la coloscopie

L’exhaustivité du recueil d’information sur les complications de coloscopie, notamment les décès dans les jours suivant la coloscopie, ne peut être garantie au niveau national. En effet pour 47 % des coloscopies, la variable recensant les incidents et les accidents de la coloscopie n’était pas renseignée, ce qui fait qu’on ne peut savoir si l’information est manquante ou si la coloscopie s’est déroulée sans complication. 

Néanmoins, à l’échelle nationale, on recense 483 personnes avec une coloscopie ayant entraîné une complication (liée à l'anesthésie, à l'état général ou à l'endoscopie) et 132 personnes avec une coloscopie ayant entraîné une complication grave (transfusion, perforation, hospitalisation de plus de 72 h ou décès). Compte tenu du manque d’exhaustivité de ces données, les statistiques sur la morbidité de la coloscopie ne peuvent être exploitées telles quelles.

Perdus de vue

Une personne est considérée comme perdue de vue lorsque le CRCDC n’arrive à obtenir aucune information sur cette personne 24 mois après la réalisation du test positif. Le pourcentage de personnes perdues de vue est de 9,6 % (10,1 % chez les hommes et 8,9 % chez les femmes) pour l’ensemble des départements contribuant au programme. Ce chiffre est en augmentation par rapport à la période précédente (7,3 % en 2016-2017).

Ce pourcentage varie selon les départements : il est inférieur à 3 % pour les départements de l’Yonne, du Rhône, de l’Indre, des Vosges, de la Loire, de l’Allier et du Finistère et il est supérieur à 20 % pour les départements de Corse, de Paris, de l’Hérault, de Haute-Garonne, de Lozère, des Hautes-Pyrénées et de Guyane. Ces disparités départementales reflètent l’hétérogénéité de la qualité du recueil des informations sur le suivi des personnes dépistées positives (par exemple la transmission des informations sur les examens pratiqués et leurs résultats par les professionnels de santé au CRCDC est plus ou moins systématique). 

Les personnes dépistées avec lesquelles un contact direct ou indirect a été possible et qui ont été informées du résultat positif mais qui n’ont pas réalisé de coloscopie seront considérées comme non éligibles au dépistage, au bout de deux ans et après un courrier ultime de rappel.

Lésions détectées

Il s’agit des indicateurs relatifs à la nature et aux taux des lésions détectées (adénomes, adénomes avancés et cancers) par les examens diagnostiques (coloscopie ou autre). Ces indicateurs figurent dans le tableau (format xlsx et format pdf).

Sur la période 2018-2019, le programme a permis de dépister 48 370 adénomes avancés et 11 235 cancers colorectaux. 

Le taux de détection des adénomes avancés (respectivement cancers colorectaux) est défini comme la proportion de patients chez qui un adénome avancé (respectivement un cancer) est la lésion détectée la plus péjorative, parmi les personnes ayant réalisé un test de dépistage analysable. Il est exprimé pour 1 000 (‰) personnes dépistées. 

Le taux de détection des adénomes avancés (adénome de taille supérieure ou égale à 10 mm, ou présentant une dysplasie de haut grade, ou un contingent villeux) était de 9,3 pour 1 000 personnes dépistées. Il est inférieur au taux observé lors de la période précédente 2016-2017 (12,3 ‰), qui correspondait à la première période suite à la mise en place du test immunologique. La meilleure sensibilité du test FIT par rapport au test Hemoccult peut expliquer le taux élevé observé en 2016-2017 comme un rattrapage des lésions qui n’avaient pas été vues auparavant. 

Le taux de détection des adénomes avancés était plus élevé chez les hommes (12,9 ‰) que chez les femmes (5,9 ‰) ; il augmentait avec l’âge, passant, chez les hommes, de 9,6 ‰ pour les 50-54 ans à 17,1 ‰ pour les 70-74 ans et chez les femmes de 4,6 ‰ pour les plus jeunes à 8,1 ‰ pour les plus âgées. Il était également, pour les hommes comme pour les femmes, plus élevé lors d’un premier dépistage (11,5 ‰) que lors d’un dépistage subséquent (8,7 ‰), quelle que soit la tranche d’âge (voir figure ci-dessous).

Figure 1 - Distribution du taux de détection des adénomes avancés (adénome de taille supérieure ou égale à 10 mm, ou présentant une dysplasie de haut grade, ou un contingent villeux) selon l’âge, le sexe et le rang du dépistage, 2018-2019 

Figure 1 : Distribution du taux de détection des adénomes avancés (adénome de taille supérieure ou égale à 10 mm, ou présentant une dysplasie de haut grade, ou un contingent villeux) selon l’âge, le sexe et le rang du dépistage, 2018-2019
Source : données issues des CRCDC. Traitement Santé publique France, mars 2022.

Le taux de détection des cancers était de 2,1 pour 1 000 personnes dépistées. Il est inférieur au taux observé lors de la période précédente 2016-2017 (3,0 ‰).

Le taux de détection des cancers était plus élevé chez les hommes (2,7 ‰) que chez les femmes (1,5 ‰) ; il augmentait avec l’âge, passant, chez les hommes de 1,3 ‰ pour les 50-54 ans à 4,8 ‰ pour les 70-74 ans et chez les femmes de 1,0 ‰ pour les plus jeunes à 2,5 ‰ pour les plus âgées. Il était également, pour les hommes comme pour les femmes, plus élevé lors d’un premier dépistage (3,0 ‰) que lors d’un dépistage subséquent (1,9 ‰), quelle que soit la tranche d’âge (voir figure ci-dessous).

Figure 2 - Distribution du taux de détection des cancers selon l’âge, le sexe et le rang du dépistage, 2018-2019

Figure 2 : Distribution du taux de détection des cancers selon l’âge, le sexe et le rang du dépistage, 2018-2019
Source : données issues des CRCDC. Traitement Santé publique France, mars 2022.

Les taux de détection des adénomes avancés et des cancers colorectaux varient également selon les départements ; ils dépendent en effet fortement de l’incidence et de la prévalence départementale des cancers et de la performance des programmes départementaux à détecter ces lésions. Les pourcentages départementaux de réalisation de coloscopies parmi les personnes éligibles après un test positif et les pourcentages de personnes pour lesquelles le CRCDC a été en mesure de récupérer un diagnostic final sont des facteurs influençant l’enregistrement de ces lésions et peuvent contribuer à expliquer les disparités départementales. La définition des adénomes avancés tels que définis dans le « guide du format de données et de définitions des indicateurs de l’évaluation du programme national » et comme recommandé au niveau européen, vise à évaluer la proportion de lésions à risque élevé de transformation maligne. Il s’agit d’adénomes de taille supérieure ou égale à 10 mm et/ou présentant une composante villeuse ou tubulo-villeuse et/ou ayant une dysplasie de haut grade. Cette définition diffère de la définition utilisée pour le suivi clinique après polypectomie, qui vise à guider les modalités de surveillance coloscopique notamment en termes de délai de reconvocation. Le manque de reproductibilité intra- et inter-examinateurs des diagnostics des adénomes avancés peut également contribuer à expliquer les différences départementales des taux d’adénomes avancés observés2.

Performance du test de dépistage

La valeur prédictive positive (VPP) d’un test est la probabilité que la personne soit réellement malade si son test est positif. Elle est calculée en rapportant le nombre de lésions détectées (adénomes avancés ou cancers) au nombre de personnes ayant eu un test positif et ayant réalisé une coloscopie.

La VPP du test de dépistage pour les adénomes avancés est de 28,4 % et de 6,6 % pour les cancers. Ces VPP sont plus élevées chez les hommes que chez les femmes (respectivement 32,9 % et 22,8 % pour les adénomes avancés et 7,1 % et 6,0 % pour les cancers) et plus élevées pour les dépistages initiaux que pour les dépistages subséquents (respectivement 31,3 % et 27,3 % pour les adénomes avancés et 8,2 % et 6,0 % pour les cancers).

Stades des cancers dépistés

Le stade des cancers dépistés par le programme de dépistage organisé a été établi selon la classification internationale TNM de classification des tumeurs malignes3. Cette dernière permet le classement des cancers selon leur degré d’extension anatomique : atteinte locale (ou T), ganglionnaire (ou N) et métastatique (ou M). Elle ne s’applique, pour le côlon et le rectum, qu’aux adénocarcinomes. Pour les cancers du côlon, la classification histo-pathologique pTNM a été retenue. Pour les cancers du rectum, susceptibles d’avoir des traitements néo-adjuvants avant la chirurgie avec pour conséquence une modification du T, du N ou du M de la tumeur dépistée, la qualité des données disponibles et l’hétérogénéité des modalités de documentation de l’information sur le stade ne permet pas d’établir le stade TNM avant traitement. Par conséquent, seuls les cancers du côlon (jonction recto-sigmoïdienne comprise) et les cancers du rectum n’ayant pas bénéficié de traitements néo-adjuvants ont été retenus.

Le stade du cancer est considéré comme inconnu lorsqu’au moins une des informations sur le T, le N ou le M est inconnue (sauf si pT=Tis, dans ce cas le stade TNM est in situ, ou si M=M1, dans ce cas le stade TNM est IV). Parmi les adénocarcinomes du rectum (sans traitement néo-adjuvant) et du côlon dépistés, cette information est manquante chez 36,1 % des personnes. Lorsque le stade ne peut pas être établi, le T est manquant dans 17,2 % des cas, le N dans 20,2 % des cas et le M dans 34,9 % des cas. Ce pourcentage d’adénocarcinomes de stade inconnu révèle une grande disparité départementale, l’information sur le statut métastatique des cancers détectés étant difficile d’accès.

La description ne porte que sur les 42 départements ayant moins de 30 % de données manquantes dans les stades des cancers, ce qui correspond à 5 167 adénocarcinomes du côlon et du rectum (sans traitement néo-adjuvant) dépistés. Parmi ces adénocarcinomes, 11,6 % sont de stade pTNM inconnu.

Parmi les adénocarcinomes de stade connu, 29,5 % sont des carcinomes in situ et 70,5 % sont des cancers invasifs (stade I à IV), dont 43,9 % sont de stade I, 22,8 % de stade II, 23,2 % de stade III et 10,1 % de stade IV (voir tableau format xlsx et format pdf). 

1Voir par ex. Meyer A, Drouin J, Zureik M, Weill A, Dray-Spira R. Colonoscopy in France during the COVID-19 pandemic. Int J Colorectal Dis. 2021;36(5):1073-1075. doi:10.1007/s00384-020-03816-3.

2Denis, B., Bottlaender, J., Breysacher, G., Chiappa, P., Peter, A., Weiss, A.-M. The advanced adenoma: A topical concept but an out-of-date definition? (2011) Hepato-Gastro, 18 (3), pp. 269-276. 

3Sobin M, Gospodarowicz L, Wittekind C. (dir). International Union Against Cancer. TNM Classification of Malignant Tumours, 7th Edition. Chichester : Wiley-Blackwell ; 2009. 310 pages.