Survie des personnes atteintes de cancer : nouvelles estimations pour la période 1989-2018 en France métropolitaine pour 37 localisations cancéreuses

Santé publique France, le service de Biostatistique Bio-informatique des Hospices civils de Lyon, le réseau des registres de cancers Francim et l’Institut national du cancer publient de nouvelles données de survie pour 37 cancers, dont 21 tumeurs solides et 16 hémopathies malignes.

Publié le 16 avril 2021

Ces nouvelles données actualisent les estimations de survie publiées en 2016 et complètent les synthèses publiées en novembre 2020 et janvier 2021. Il s’agit des premières estimations de survie pour les sous-types histologiques des cancers du poumon, celui du cancer de l’ovaire et ceux du cancer du testicule, ainsi que pour cinq hémopathies malignes. Le mésothéliome pleural figure également parmi ces 37 localisations.

Les documents synthétiques pour chaque localisation sont publiés au fur et à mesure de l’année 2021. Une dernière phase de publications est attendue dans les prochains mois. Au total, les synthèses de 73 types et sous-types de cancer seront mises en ligne.

37 localisations de cancers étudiées

Pour chacune des 37 localisations de cancers, les résultats décrivent :

  • la survie à 1 an et 5 ans des personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015, suivies jusqu’en 2018,
  • les tendances de la survie à 1, 5 et 10 ans des personnes diagnostiquées entre 1989 et 2015, suivies jusqu’en 2018,
  • la survie à 20 ans pour les personnes âgées de moins de 75 ans au moment du diagnostic réalisé entre 1989 et 2000, et suivies jusqu’en 2018. 

Tumeurs solides : 5 cancers de mauvais pronostic avec peu d’amélioration notable de la survie nette à 5 ans

Cinq cancers restent de mauvais voire de très mauvais pronostic : les 3 sous-types histologiques du cancer du poumon (adénocarcinome, cancer épidermoïde et cancer à petites cellules), le mésothéliome pleural et le cancer de la vésicule et des voies biliaires

Le cancer du poumon à petites cellules présente la survie nette à 5 ans la plus faible avec 7 % sur la période 2010-2015, pâtissant également de la plus faible évolution (+3 points de pourcentage depuis 1990).

Les tumeurs germinales séminomateuses du testicule affichent la survie nette la plus élevée pour la période 2010-2015 avec 97 % de survie nette à 5 ans. Entre 1990 et 2015, les sarcomes, et en particulier le sarcome des tissus mous (+19 points de pourcentage) ont connu la plus importante augmentation de survie nette.

Hémopathies malignes : des évolutions encourageantes, en particulier pour la leucémie myéloïde chronique

Parmi les 16 hémopathies malignes (HM) présentées, 8 ont des taux de survie nette à 5 ans supérieurs à 80 % sur la période 2010-2015. C’est la polyglobulie de Vaquez qui présente la survie nette à 5 ans la plus élevée sur cette période (93 %), tandis que la leucémie myéloïde chronique a connu l’augmentation la plus importante entre 1990 et 2015 (+40 points de pourcentage). L’amélioration de la survie observée pour plusieurs HM est à relier à l’émergence d’un nouvel arsenal thérapeutique depuis les années 2000.

En revanche, la leucémie myélomonocytaire chronique et autres syndromes myélodysplasiques affichent la plus faible survie nette à 5 ans, avec un taux à 45 % sur la période 2010-2015.

Malgré des évolutions encourageantes, voire très encourageantes pour certaines tumeurs ou hémopathies comme la leucémie myéloïde chronique, plusieurs cancers demeurent en 2015 de très mauvais pronostic (cancer du poumon, quel que soit le sous-type) et/ou sans amélioration notable ces dernières années. Ces résultats montrent l’importance de mesurer régulièrement ces indicateurs de survie et leur évolution, de poursuivre les actions de prévention et de promouvoir la recherche.

A télécharger

Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018- Matériel et méthodes

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