Survie des personnes atteintes de cancer : nouvelles estimations pour la période 1989-2018 en France métropolitaine pour 14 localisations cancéreuses

Santé publique France, le service de Biostatistique Bio-informatique des Hospices civils de Lyon, le réseau des registres de cancers Francim et l’Institut national du cancer publient de nouvelles données de survie pour 14 cancers.

Publié le 21 janvier 2021

Ces nouvelles données actualisent les estimations publiées en 2016. Il s’agit des premières estimations de survie pour les adénocarcinomes et les cancers épidermoïdes de l'œsophage, les cancers de l'anus, les cancers papillaires de la thyroïde et les glioblastomes (sous-type de tumeur du système nerveux central).

Les documents synthétiques pour chaque localisation sont publiés au fur et à mesure de l’année 2021. Une première vague de synthèses concernant 12 localisations cancéreuses a été publiée en novembre 2020. Au total, l’ensemble des publications regroupera 73 types et sous-types de cancer.

14 localisations de cancers étudiées

  • Des cancers de mauvais pronostic : adénocarcinomes et cancers épidermoïdes de l’œsophage, estomac, glioblastomes.
  • Des cancers de pronostic intermédiaire, bon et très bon pronostic : cavité buccale, oropharynx, côlon, rectum, anus, corps de l’utérus, vagin, vulve, thyroïde et cancers papillaires de la thyroïde.

Pour chacun de ces cancers, les résultats décrivent :

  • la survie à 1 an et 5 ans des personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015, suivies jusqu’en 2018,
  • les tendances de la survie à 1, 5 et 10 ans des personnes diagnostiquées entre 1989 et 2015, suivies jusqu’en 2018,
  • la survie à 20 ans pour les personnes âgées de moins de 75 ans au moment du diagnostic réalisé entre 1989 et 2000, et suivies jusqu’en 2018. 

Peu d'améliorations de la survie nette à 5 ans pour les 4 cancers de mauvais pronostic étudiés

Ces résultats montrent des situations qui restent préoccupantes pour les 4 cancers de mauvais pronostic étudiés. Entre 1990 et 2015, la survie nette à 1 an a augmenté de 11 à 21 points de pourcentage selon le cancer ; en revanche la survie nette à 5 ans à très peu évolué (+1 à 4 points selon l’âge pour les glioblastomes), à l'exception de celle des adénocarcinomes de l'œsophage qui s'est récemment améliorée (+10 points de pourcentage dont 7 points entre 2005 et 2015).

Tendances de la survie nette standardisée à 1,5 et 10 ans selon l'année de diagnostic et intervalle de confiance à 95%, SNC – Glioblastome

Tendances de la survie nette standardisée à 1,5 et 10 ans selon l'année de diagnostic et intervalle de confiance à 95% - Système nerveux central glioblastomes

Les améliorations de la survie nette à 5 ans observées pour les 10 autres cancers (+6 à 18 points de pourcentage entre 1990 et 2015) sont toutefois à nuancer car ces gains ne concernent pas tous les âges (gains plus marqués chez les jeunes). De plus, les écarts de survie en défaveur des hommes persistent, pour les cancers concernant les hommes et les femmes, avec jusqu’à 18 points de pourcentage de moins pour la survie nette à 5 ans chez les hommes que chez les femmes pour le cancer de l’anus, sur la période 2010-2015.

A télécharger

Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018- Matériel et méthodes

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