Surveillance des infections du site opératoire, France, 1999 à 2006. Résultats

Publié le 1 octobre 2008
Mis à jour le 5 juin 2019

Les infections du site opératoire (ISO) font partie des infections nosocomiales (IN) cibles du Programme national de lutte contre les IN. Depuis 1999, une base nationale de données agrège celles des réseaux de surveillance interrégionaux dans le cadre du Réseau d'alerte, d'investigation et de surveillance des infections nosocomiales (Raisin). Annuellement, les services de chirurgie volontaires recueillaient des informations individuelles dont les composants de l'index de risque NNIS et d'autres facteurs péri-opératoires. Tous les patients inclus étaient suivis jusqu'au 30e jour post-opératoire. Les ISO étaient définies selon les critères standard usuels. De 1999 à 2006, 964 128 interventions chirurgicales ont été surveillées, plus des 2/3 en orthopédie (32,4 %), chirurgie digestive (21,1 %) et gynécologie-obstétrique (12,2 %) ; 14 845 ISO (incidence : 1,54 %) ont été identifiées dont 43 % de localisation profonde. L'incidence variait de 0,85 % pour les patients à faible risque (NNIS-0) à 12,92 % pour les plus à risque (NNIS-3). Elle a diminué de 2,04 % en 1999 à 1,26 % en 2006, de 1,10 % à 0,74 % pour les patients en NNIS-0. L'incidence en NNIS-0 a diminué de plus de 50 % pour les cures de hernie de paroi abdominale (-70 %), les cholécystectomies (-55 %), les appendicectomies (-53 %). Dans la cohorte de 374 services ayant participé de 2004 à 2006, l'incidence a diminué après cure de hernie (-40 %) et chirurgie des veines périphériques (-50 %). La surveillance des ISO est aujourd'hui largement répandue en France. Elle constitue un outil important pour mesurer le risque infectieux chez les patients opérés. L'analyse des variations temporelles indique une diminution de l'incidence des ISO après les interventions les plus fréquentes chez les patients à faible risque infectieux. (R.A.)

Auteur : Daniel F, L'heriteau F
Année de publication : 2008
Pages : 54 p.