Enquête de couverture vaccinale 2008

Publié le 7 mars 2012

Couverture vaccinale contre le méningocoque C et obstacles à l'accès à la vaccination, département de Seine Maritime, octobre 2008-juin 2009

Cette enquête transversale a été menée par l'InVS en collaboration avec le CHU de Rouen et la Ddass de Seine Maritime. Elle avait pour objectif principal de mesurer la couverture vaccinale par le vaccin contre les infections invasives à méningocoque (IIM) C dans la ville de Dieppe et les 6 communes environnantes, moins touchées par les IIM C que le reste du département. L'enquête, qui cherchait aussi à  décrire les principales raisons de vaccination et de non vaccination, a été menée dans les lieux de vaccination par le vaccin MenBvac® utilisé contre les IIM du groupe B. Des enfants et jeunes adultes (1-19 ans) ont été sélectionnés par sondage systématique, et les données recueillies dans un questionnaire. La couverture vaccinale par le vaccin contre les IIM C était de 22,3%. Chez les enfants non vaccinés, la principale cause de non vaccination était l'absence de discussion de cette question avec le médecin traitant (52%), le coût du vaccin était la principale cause dans 19% des cas. Chez les enfants vaccinés, c'est le conseil par un médecin libéral qui était la principale raison de vaccination (80%). Des difficultés financières pour acheter le vaccin avaient été éprouvées par 24% des familles. Cette enquête a montré que les couvertures vaccinales contre le méningocoque C étaient faibles (en particulier pour expliquer la faible incidence des IIM C dans cette zone), que le rôle du médecin traitant dans la décision de vacciner un enfant était essentiel et que les facteurs économiques étaient très probablement un élément important dans la décision de se faire vacciner.

Couverture vaccinale par le vaccin contre la grippe chez le personnel de santé el les résidents des maisons d'hébergement pour personnes âgées (EPHAD), mars

L'objectif de cette enquête était de mesurer la couverture vaccinale par le vaccin contre la grippe chez les professionnels de santé et les résidents des établissements pour personnes âgées. Un autre objectif était d'identifier des déterminants de non-vaccination. Un questionnaire a été envoyé aux responsables d'un échantillon stratifié d'établissements situés en France métropolitaine. Ceux-ci devaient le compléter avec les données vaccinales des personnels et des résidents de l'établissement dont ils avaient la charge. La couverture était de 33,6% chez les professionnels de santé, variant par profession (médecins : 69%, , infirmiers : 46% , aides-soignants : 34%). Elle était plus élevée dans les résidences privées, quand la vaccination était offerte gratuitement, dans les résidences de petite taille et lorsque des sessions de formation et de réunions d'information sur la grippe avec le personnel étaient organisées. La couverture vaccinale des résidents était de 91%. Cette enquête a confirmé les couvertures insuffisantes par le vaccin grippal chez les professionnels de santé. Les auteurs recommandaient d'améliorer la communication sur les recommandations de vaccination contre la grippe afin d'augmenter l'adhésion du personnel à ces recommandations. Ils suggéraient de cibler les campagnes de promotion de la vaccination sur les catégories les moins bien vaccinées, c'est-à-dire les infirmiers et les aides-soignants.

Couverture vaccinale BCG en médecine libérale : premières données chez le nourrisson, sept mois après la levée de l'obligation vaccinale en France, février 

Suite à la suspension de l'obligation vaccinale et en l'absence d'outils adaptés permettant d'identifier précocement une baisse de la couverture vaccinale chez les enfants ciblés par la vaccination, une enquête a été menée chez des enfants suivis par des médecins libéraux abonnés au réseau Infovac-France. Cette enquête, menée en collaboration avec l'Association Clinique et Thérapeutique Infantile du Val de Marne (ACTIV), avait pour objectif principal d'estimer la couverture vaccinale BCG en milieu libéral chez les enfants ciblés par la recommandation nés après la suspension de l'obligation vaccinale. Chaque médecin devait inclure entre six et 12 enfants de 2 à 23 mois vus en consultation. Le questionnaire était saisi en ligne, les données analysées après redressement de l'échantillon. La couverture vaccinale BCG chez les enfants répondant aux nouvelles recommandations vaccinales et suivis en médecine libérale était globalement de 68%. Elle était de 77% chez ceux nés entre l'arrêt de commercialisation du BCG par multipuncture et la suspension de l'obligation vaccinale et de 58% chez les enfants nés après la suspension de l'obligation vaccinale (68% en Iˆle-de-France [IDF], 48% hors IDF. Cette enquête apportant les premières données 7 mois après le changement de politique vaccinale suggérait des couvertures insuffisantes chez les enfants suivis en médecine libérale et nés après la suspension de l'obligation vaccinale. Ces résultats, même s'ils devaient être interprétés avec prudence du fait de l'échantillon particulier de médecins et des limites méthodologiques propres à l'enquête, plaidaient en faveur du renforcement de la communication autour de la nouvelle politique vaccinale.