Les résultats de l’étude ESTEBAN 2014-2015 / Activité physique et sédentarité

L’étude Esteban a notamment étudié le niveau d’activité physique et de sédentarité, afin de compléter les informations recueillies lors de l’Étude nationale nutrition santé (ENNS) conduite par Santé publique France en 2006 et 2007. Menée tous les 7 ans environ, Esteban permettra de suivre l'évolution de nombreux paramètres de santé sur le long cours et de repérer certains phénomènes émergents. Les dernières données indiquaient les points suivants :

  • L’inactivité physique et la sédentarité gagnent du terrain dans la population française.
  • Les femmes sont les plus concernées : en 10 ans, la proportion de femmes physiquement actives a baissé de 16 %.
  • Plus d’une femme sur 5 cumulent sédentarité et inactivité physique.
  • Les niveaux d’activité physique sont encore faibles et la sédentarité plus élevée chez les enfants en 2015.
    • 51 % des garçons et 33 % des filles de 6-17 ans atteignaient les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique en 2015
    • Les plus jeunes (6-10 ans) étaient davantage actifs et on observe une nette baisse de l’activité physique passé l’âge de 10 ans, davantage marquée chez les filles.
    • Aucune évolution significative de cet indicateur n’a été observée depuis 2006, malgré une tendance à une amélioration du niveau d’activité physique des adolescents de 15-17 ans sur la période.
    • En parallèle, le temps passé devant un écran a considérablement augmenté. La proportion de jeunes passant 3 heures ou plus devant un écran chaque jour atteignait 45% chez les 6-10 ans, 70 % chez les 11-14 ans, 71 % chez les filles et 87 % chez les garçons de 15-17 ans. 

Ces résultats soulignent la nécessité de promouvoir l’activité physique et de réduire la sédentarité de la population, à tout âge.  

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Les résultats de l’étude ESTEBAN 2014-2015 / Surpoids et obésité 

L’étude Esteban a également étudié l’état nutritionnel de la population.
Chez les adultes de 18 à 74 ans, en 2015, 54 % des hommes et 44 % des femmes étaient en surpoids ou obèses (IMC ≥ 25). Cette prévalence augmentait avec l’âge. La prévalence de l’obésité (IMC ≥ 30) était estimée à 17 %, sans distinction entre hommes et femmes. En termes d’évolution entre les données d’ENNS-2006 et d’Esteban-2015, la prévalence du surpoids (obésité incluse) des adultes est restée stable, de l’ordre de 49 % et celle spécifique de l’obésité s’est maintenue à 17 % pour l’ensemble de la population adulte. La prévalence du surpoids (obésité incluse) est par ailleurs restée supérieure chez les personnes les moins diplômées.  

Chez les enfants de 6 à 17 ans, en 2015, la prévalence du surpoids (obésité incluse) était estimée à 17 %, dont 4 % d’obèses. La prévalence du surpoids (obésité incluse) diminuait quand le niveau de diplôme de la personne de référence du ménage augmentait. La prévalence de la minceur était estimée à 13 % globalement et atteignait 19 % chez les filles de 11-14 ans. Entre 2006 et 2015, la prévalence du surpoids (obésité incluse) des enfants est restée stable. Néanmoins, la prévalence de la minceur a significativement augmenté passant de 8 % à 13 %, cette augmentation touchant principalement les filles de 11-14 ans. La prévalence du surpoids (obésité incluse) est restée supérieure chez les enfants dont les personnes de référence du ménage étaient les moins diplômées. 

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Les résultats de l’étude ESTEBAN 2014-2015 / Consommations alimentaires

Globalement, il n’a pas été observé de grandes évolutions des consommations alimentaires en France entre 2006 et 2015, chez les enfants comme chez les adultes. Les résultats ont montré que certains aliments et nutriments restaient des enjeux de santé publique, notamment : 

  • La part des acides gras saturés trop élevée dans la ration alimentaire (seulement 17 % des adultes avaient des apports en acides gras saturés inférieurs à 36 % des apports en lipides totaux et 16 % des enfants inférieurs à 37 %) ;
  • La faible consommation de poisson et produits de la pêche (un quart seulement en consommait deux fois par semaine avec une forte diminution depuis dix ans de cette proportion chez les enfants) ;
  • Une faible consommation de fibres. Seuls 13 % des adultes et 2 % des enfants en consommaient au moins 25 g par jour, ceci étant une des conséquences d’une consommation insuffisante de fruits et légumes (28 % des adultes et 13 % des enfants en consommaient au moins 5 par jour) et de produits céréaliers complets et légumes secs (60 % des adultes et 71 % des enfants n’en avaient pas consommés sur les trois jours d’enquête alimentaire).
  • La consommation de sel trop importante s’est amplifiée en dix ans (seulement 22 % des adultes et 40 % des enfants en consommaient moins de 6 g par jour en 2015).
  • La consommation de boissons sucrées chez les enfants restait élevée (plus d’un tiers en consommant au-delà de la recommandation d’un demi-verre par jour). 

De manière générale, les personnes les plus diplômées rendaient compte d’une alimentation plus conforme aux recommandations, même si les inégalités sociales semblaient s’être estompées en dix ans. Toutefois, ceci serait dû à une dégradation de la consommation des personnes les plus diplômées entre 2006 et 2015.

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Les résultats de l’étude ESTEBAN 2014-2016 / Dosages biologiques

De manière générale, on ne relève pas, en 2015, de déficit important ou de carence à grande échelle au sein de la population française. Ces résultats mettent toutefois en évidence plusieurs points de vigilance qu’il est nécessaire de prendre en compte pour prioriser et orienter des actions de prévention ciblées, notamment quant à :

  • l’augmentation de la carence en vitamine D chez les hommes de plus de 55 ans,
  • l’augmentation de la prévalence du risque de déficit en folates sériques chez les femmes en âge de procréer,
  • le dépistage et le traitement de la carence martiale (fer) chez les femmes en âge de procréer,
  • les déficits en vitamines et minéraux liés à la baisse de consommation de fruits et de légumes dans certaines sous-populations.
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Les résultats de l’étude nationale nutrition santé (ENNS) 2006-2007

L’étude nationale nutrition santé (ENNS) a inclus 3 115 adultes et 1 675 enfants sur une année. Parmi les sujets contactés et éligibles, cela représentait un taux de participation de 62,3% (59,7% chez les adultes et de 67,9% chez les enfants). Par ailleurs, 96,7% des enfants ont été pesés et mesurés. Plus des trois quarts des adultes (77,5%) ont été également pesés et mesurés, et 67,5% ont eu un prélèvement sanguin.

Méthodologie

Les aspects méthodologiques des tableaux de distribution Etude nationale nutrition santé (ENNS) sont téléchargeables ici

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